Les Etats-Unis pressent l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, de trouver une solution politique, dans un avenir très proche, à la question du Sahara. La nouvelle position de Washington est dictée par des considérations militaires, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 11 et 12 août.
D’après le quotidien qui cite des sources diplomatiques, la question du Sahara serait, en effet, le seul obstacle à la création d’une organisation à caractère militaire interarabe, à l’image de l’OTAN, dont l’actuel président américain Donald Trump serait l’instigateur. La nouvelle Administration américaine aurait déjà, souligne le journal, entamé des démarches et des tractations secrètes, en ce sens, avec les pays arabes qui ont rompu leurs relations avec l’Iran.
Il s’agit, précise le journal, d’un projet d’alliance entre les pays arabes sunnites, les pays du Golfe en plus de l’Egypte, de la Jordanie et du Maroc, sur le modèle de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Les pays concernés seraient déjà, selon Assabah, en train d’étudier des propositions américaines en ce sens. Lesquelles propositions portent sur la mise en place d’un mécanisme de coordination entre les Etats-Unis et ces pays afin de faire face aux défis sécuritaires, de défense et économiques.
Par ailleurs, note le journal, l'envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, a présenté, à sa demande, un brief devant le Conseil de sécurité, le mercredi 8 août 2018, sur la récente visite qu'il a effectuée dans la région du 23 juin au 1er juillet, ainsi que sur les différents contacts qu’il a eus, notamment dans le Sahara marocain. La présentation, qui a concerné la visite lors de laquelle le responsable onusien s’est également rendu en Algérie et en Mauritanie, n’a été suivie d’aucun communiqué ni de déclaration officiels.
D’après des sources diplomatiques citées par le journal, l’émissaire onusien a exprimé ses remerciements aux autorités marocaines pour avoir facilité sa visite dans les provinces du sud et pour lui avoir permis le libre accès aux différentes personnes qu’il a souhaité rencontrer. Horst Köhler a également affirmé avoir constaté de visu l’essor économique et social de la région. De même, plusieurs membres du Conseil se sont félicités, de leur part, de l’atmosphère dans laquelle s’est déroulée la tournée régionale de l’envoyé personnel du SG de l’ONU, en particulier la visite au Sahara marocain.
En outre, selon des observateurs, les autorités marocaines ont toujours fait part de la pleine coopération du Maroc avec l’ONU pour la relance du processus politique, en insistant sur le préalable d’une évaluation profonde et globale du contenu des discussions entre l’envoyé personnel et les parties lors de sa dernière tournée régionale et la nécessité de poursuivre un dialogue transparent, responsable et serein en perspective de cette relance.
Ces mêmes observateurs ont également affirmé qu’il ne peut y avoir de solution au différend régional sur le Sahara marocain sans sa consultation et sans l’implication de l’Algérie, principale partie responsable de la genèse et du maintien de ce différend.