Il semble que le Caire ne soit pas près de renoncer à son chantage sur la question de l'intégrité territoriale du royaume du Maroc. Et ce n'est surtout pas cette nouvelle sortie d'un responsable à la chambre haute du Parlement égyptien, qui dira le contraire. Intervenant, mardi 14 février, devant la Commission des Affaires africaines, relevant du Sénat égyptien, le dénommé Mohamed El Fayek, président du Conseil national égyptien des droits de l'Homme (NCHR), dont les membres sont désignés par le gouvernement égyptien, a tenu des propos pour le moins scandaleux au sujet de l'intégrité territoriale du royaume du Maroc.
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"La crise autour de l'Etat du Sahara fait l'objet de fortes divergences entre l'Algérie et le Maroc qui considère le Sahara comme partie intégrante de son territoire, faisant ainsi obstruction au référendum d'autodétermination et et à l'édification d'un Etat au Sahara occidental", a-t-il estimé, oubliant, à l'insu de son plein gré, que l'option dudit "référendum" a d'abord été proposée par le Maroc mais qu'elle a été jugée "impraticable" par l'ONU elle-même en raison des obstacles dressés par la partie adverse une fois que le processus d'identification de la population sahraouie a été déclenché.
Le monsieur "droits de l'Homme" égyptien ne s'est pas arrêté à ce stade, il a combiné à son déficit patent de connaissances sur la question, une attitude délibérément tendancieuse à l'encontre du Maroc, au profit (tenez-vous bien!) d'Alger, poussant la provocation jusqu'à appeler son pays à emboîter le pas à l'Algérie et à reconnaître la "RASD"!
"Alger a une présence plus large et plus forte en Afrique", a-t-il dit, dans un déni absolu de la réalité du terrain et des efforts herculéens déployés par la plus haute autorité du royaume, le souverain Mohammed VI, en faveur du développement du continent, et qui ont valu au Maroc le statut enviable de deuxième investisseur en Afrique, pour ne pas parler de l'Afrique de l'Ouest où il a décroché le statut de premier investisseur au monde!
Un leadership africain du Maroc reconnu à l'échelle internationale, pour ne pas rester dans la sphère africaine mais qu'Alger et désormais le Caire veulent lui renier pour des raisons que tout le monde connaît.
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Mais passons, car, selon la "jugeotte" du préposé à la défense des droits de l'Homme en Egypte, ou de ce qu'il en reste, les pays arabes feraient preuve de "complaisance" à l'égard du Maroc, "en refusant de reconnaître la RASD"! Une "fulgurance" qui ne détonnerait que dans un esprit tordu, ce qui est le cas de ce "sage" qui aurait mieux fait de s'intéresser aux violations systématiques des droits du peuple égyptien qui ont atteint des records mondiaux sous la baguette du régime militaro-policier en place en Egypte. Mais là, il n'a pas l'audace de le dire préférant se défausser sur un dossier dont il ignore superbement les tenants et les aboutissants et dont il use pour servir la soupe à un régime similaire à celui de son pays, en l'occurence le régime grabataire et en rupture de ban en place à Alger.
Résultat de cette envolée lumineuse de monsieur "El Fayek", -il a le réveil tardif ce sénateur d'en rire!-, "je vois personnellement que l'Egypte doit traiter sur un pied d'égalité le Maroc et le Polisario au sein de l'Union africaine", a-t-il gloussé, sans peut-être se rendre compte du ridicule dont il se couvre.
Cette "illumination" garde tout de même le mérite de nous édifier sur le chantage crasse auquel le Caire continue de se livrer, au dépens des relations de fraternité liant les deux peuples marocain et égyptien et au mépris surtout des sacrifices consentis par le Maroc qui a payé du sang de ses valeureux soldats, la libération de Sinaï des mains du colon israélien, lors de la guerre d'Octobre 1972. Jusqu'où pousseront-ils encore l'ingratitude? Pitoyable!