Omar Hilale a souligné que le Conseil «a agi avec fermeté, responsabilité et souci d’imposer le droit et ce, conformément à son mandat pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde».
Le Conseil de sécurité a ainsi «apporté un soutien franc et fort à la double exigence du Maroc», s’est félicité Omar Hilale, lors de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité, en expliquant que l’instance exécutive des Nations Unies a «enjoint au Polisario de se retirer immédiatement de la zone tampon de Guergarate».
Il a tenu à rappeler dans ce sens, que «le Secrétaire général Antonio Guterres a formulé la même demande dans son récent rapport au Conseil, le mois dernier».
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L’Ambassadeur Hilale a également noté que le Conseil a “ordonné aux séparatistes du Polisario de s’abstenir de transférer leurs soi-disant structures administratives des camps de Tindouf en Algérie à Bir Lahlou, à l’Est du dispositif de sécurité, manœuvres qu’il a qualifiées de déstabilisatrices de la région».
Omar Hilale a fait observer que «l’Organe Exécutif des Nations unies a utilisé un langage extrêmement ferme à l’encontre des séparatistes du Polisario, afin de mettre un terme à ces provocations gravissimes dans ces deux zones».
«Le Conseil de Sécurité, tant dans ses délibérations aujourd’hui, que celles de la semaine dernière, ainsi que dans les dispositions de sa résolution, a opposé un rejet catégorique aux tentatives des séparatistes du Polisario de changer les réalités sur le terrain, ce que le Conseil considère comme une violation du cessez-le-feu, et une menace sérieuse au processus politique que l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général, Horst Köhler, s’active à relancer, a poursuivi Omar Hilale.
Et de souligner que «les injonctions du Conseil de sécurité aux séparatistes du Polisario constituent un démenti cinglant à leurs élucubrations et propagandes au sujet d’un prétendu contrôle à l’Est du dispositif de sécurité, ou d’une entité chimérique qui n’existe que dans leurs esprits et dans celui de leur géniteur algérien».
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«Les séparatistes du Polisario ont été clairement mis à l’index par la Communauté internationale pour leurs provocations déstabilisatrices de la région», a-t-il dit. «Désormais, ils n’ont plus le choix: soit ils obtempèrent aux exigences du Conseil de Sécurité et se retirent, soit ils assument les graves conséquences qui découleront de leur actes hors la loi».
A contrario, «le Conseil de Sécurité a exprimé sa reconnaissance au Royaume du Maroc en mettant en exergue sa retenue et sa réponse mesurée, face aux violations du Polisario, a indiqué Omar Hilale, en se réjouissant que “c’est là un témoignage éloquent de la part du Conseil de sécurité, de la sérénité et du degré élevé de responsabilité dont le Maroc a fait preuve, ces dernières semaines». «Il s’agit, surtout, d’une marque de confiance émanant de la Communauté internationale, à l’égard de la politique éclairée et déterminée de Sa Majesté le Roi, Que Dieu L’Assiste, Vaillant Garant de la préservation et de la défense des droits inaliénables du Maroc sur son Sahara», a-t-il dit.
«Un autre motif de satisfaction du Maroc par rapport à la résolution du Conseil de sécurité est la demande additionnelle et pressante à l’Algérie d’assumer pleinement ses responsabilités imprescriptibles et de premier plan dans le différend régional du Sahara», a-t-il poursuivi, en expliquant que «le Conseil lui a, en effet, demandé, dans un nouveau paragraphe, et je cite +de hausser son engagement dans le processus de négociations et de remplir son rôle spécial et essentiel pour appuyer le processus politique».
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Cette exigence du Conseil de Sécurité, a fait observer l’Ambassadeur Hilale, est «une réponse logique à l’implication directe, depuis 4 décennies, de l’Algérie dans le dossier du Sahara. L’Algérie sait désormais ce que le Conseil de sécurité attend d’elle», en rappelant le rôle historique de l’Algérie dans le déclenchement et le maintien de ce conflit.
«S’agissant du processus politique, a-t-il dit, le Conseil de sécurité a, dans un nouveau paragraphe, consacré et renforcé les paramètres incontournables pour mettre fin à ce différend régional, en l’occurrence : la solution doit être pratique, durable et politique, sur la base du compromis». «A cet égard, la résolution 2414 a réaffirmé, une fois de plus, le sérieux, la crédibilité et la prééminence de l’Initiative marocaine d’Autonomie», a conclu Omar Hilale.