De croustillantes révélations commencent à filtrer sur la rencontre «secrète», tenue il y a trois jours à Alger, entre l’ancien Premier ministre algérien, Ali Benflis, et l’ambassadeur français Bernard Emié. Paraît-il, cet échange «discret» entre Benflis, produit pur jus du système algérien, reconverti en fin de carrière en opposant farouche à Bouteflika «malade», et le diplomate français, avait pour objet la banqueroute financière guettant l’Algérie, le taux de chômage qui atteint des sommets (14%), la vacance «institutionnalisée» du pouvoir, la destitution d’un président moribond…
Circulez, il n’y a rien à se mettre sous la dent. A part, -et c’est rassurant !-, que le patron du tout nouveau parti «Talaie El-Houriyet» a placé en tête de ses priorités de prochain candidat à la présidentielle (il en a raté deux) la question sahraouie. «Je réitère l’attachement de mon parti à la cause palestinienne et au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il klaxonné, en se lançant dans un mélange des genres digne du théâtre du burlesque.
Voilà qui devrait faire rire au sein même du parti au pouvoir, le FLN, dont le patron, Ammar Saâdani, a osé se démarquer du Polisario en appelant, fin 2015, sur le plateau d’Ennahar TV, à l’abandon du présumé «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
L’avenir du peuple algérien, pauvre de lui, importe moins que ce «peuple sahraoui» qui n’existe que dans l’imagination maladive d’un système algérien en déphasage total avec la réalité. Surréaliste !