Les «rêves destructeurs» et les «utopies» ne feront pas avancer les choses pour trouver une solution au conflit fomenté autour du Sahara marocain: ces termes sont de l'ancien président du gouvernement espagnol (de 2004 à 2011), José Luis Rodríguez Zapatero.
Cette position, l'ex-président du gouvernement espagnol l'a toujours prônée, et il a tenu à la rappeler lors d’une rencontre, par visioconférence, organisée hier, mercredi 21 avril depuis Laâyoune, par le mouvement «Sahraouis pour la paix».
Selon un compte rendu de cette intervention, relayé par l’agence EFE, José Luis Rodríguez Zapatero a invité les Sahraouis à parier sur une solution politique «réaliste». «La politique, si elle n'est pas réaliste, est autre chose, peut-être une rêve ou utopie destructrice», a expliqué l’ancien président du gouvernement espagnol.
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«La paix est un accord, c'est céder, admettre qu'on n'a jamais tout à fait raison [car] il est presque toujours vrai que demander le maximum n'est pas la meilleure alternative», a-t-il ajouté, faisant ainsi allusion aux chimères que poursuivent les séparatistes. «Quarante-cinq ans après le début de la guerre du Sahara, une compréhension sans équivoque est nécessaire entre ceux qui ont mené le conflit», a expliqué l'ex-haut responsable espagnol.
En ce même mercredi 21 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies tenait, à huis clos, sa réunion semestrielle de consultations sur le Sahara marocain. Une réunion qui s'est déroulée dans une atmosphère sereine, et qui s’est achevée sans aucune déclaration.
Selon des sources diplomatiques à New York, les membres du Conseil de sécurité ont suivi un briefing du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Colin Stewart, concernant la situation sur le terrain, marquée par des violations du cessez-le-feu par le Polisario et ses obstructions à la liberté de mouvement de la Minurso, entravant ainsi la capacité de la mission onusienne à mettre en œuvre son mandat de supervision du cessez-le-feu.
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Le Conseil a également été briefé par un responsable du département des Affaires politiques du secrétariat de l’ONU au sujet du processus politique bloqué par l’opposition de l’Algérie et du Polisario à la nomination d’un Envoyé personnel du secrétaire général.
Pour leur part, les membres du Conseil de sécurité ont réitéré de manière unanime leur soutien au processus exclusivement onusien, visant à parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend artificiel autour du Sahara marocain, basée sur les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.