Le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, dont le pays est actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité, a rencontré lundi dernier, à New York, deux personnalités onusiennes impliquées dans le dossier du Sahara marocain.Selon le quotidien arabophone Al Massae, dans son édition de ce jeudi 10 novembre, Ignacio Ibanez Rubio a notamment rencontré, au siège de l’ONU, le SG adjoint de Ban Ki-moon chargé des Affaires politiques, Jeffrey Feltman, ainsi que l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara, Christopher Ross.
D’après les sources diplomatiques auxquelles se refère Al Massae, cette séance de travail entre les deux diplomates américains et le secrétaire d’Etat espagnol a porté sur la coopération entre l’ONU et l’Espagne en vue d’aider à trouver une solution à ce conflit. L’Espagne se dit surtout prête à apporter sa contribution en vue d’aider à relancer les négociations entre les différentes parties, actuellement en stand by.
Pour rappel, l’Onu a choisi l’Espagne comme base de départ de tous les vols de ses missions à destination des différents capitales de la région nord-ouest africaine (Rabat, Alger, Nouakchott).
Par ailleurs, Al Massae rapporte, dans le même article, que «Khat Echahid» (la ligne du martyr), mouvement scissionniste du Polisario favorable à la proposition marocaine d’autonomie élargie, vient de saisir les autorités espagnoles pour leur demander l’arrestation de Brahim Ghali, le remplaçant de Mohamed Abdelaziz El Marrakchi. Et ce au cas où il se rendrait en visite en Espagne, comme il le projette actuellement.
«Khat Echahid» rappelle que l’Audience nationale (la plus haute juridiction pénale en Espagne) a déjà engagé des poursuites contre l’actuel chef du Polisario, suite à de nombreuses plaintes et témoignages concordants sur de graves violations des droits de l’Homme commises dans les geôles des camps de Tindouf.
Les partis politiques espagnols, ainsi que les intellectuels et la société civile, ont aussi été appelés, par le communiqué de Khat Echahid, à tout faire pout traduire Brahim Ghali et d’autres hauts responsables du Polisario devant la justice espagnole pour répondre de la séquestration, «pendant plus de 40 ans, de milliers de Sahraouis dans les camps de Tindouf».