Le référendum au Sahara renverrait-il à une forme d’autodétermination? Difficile de répondre à telle délicate question! Toujours est-il que le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Ilyas El Omari, et le militant de gauche, Ali Bouâbid, se sont posé cette qestion, lors d’une conférence organisée lundi par la Fondation Bouabid.
Pour le patron du PAM, le Plan d’autonomie constitue ce que le Maroc peut offrir de mieux pour résoudre le conflit. C’est bien pour cela, a-t-il précisé, que cette option fait l’objet d’attaques de la part des Nations Unies. Et contrairement à ce que peut avancer l’Algérie, «le Plan d’autonomie est également une forme d’autodétermination», a bien précisé le leader du PAM.
S'interrogeant de même sur la marginalisation des Sahraouis de l’intérieur dans la gestion de ce dossier, le SG du PAM s’est étonné des présomptions du Polisario qui se prétend seul représentant légitime de cette population, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 5 mai.
Pour sa part, Ali Bouabid a appelé à l’intégration des séparatistes de l’intérieur dans les formations politiques, pour ne laisser aucun alibi à l’Algérie. De même, il a affirmé que «le concept de référendum ne devrait pas effrayer le Maroc».Intervenant lors de la même conférence, le leader de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed El Yazghi, a mis en garde contre les pièges tendus par les services de renseignement militaires algériens. Et de rappeler que son parti est en faveur d’un référendum interpellant l’ensemble du peuple marocain.
Dans le même cadre, l’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération, Saâd Eddine El Othmani, a attiré l’attention sur les manœuvres orchestrées par l’Algérie dont les thèses séparatistes prennent en otage l’Union africaine.