Cette tournée, la première du genre, s'achèvera le 8 mars. Elle est axée essentiellement sur les menaces d'instabilité qui visent la région à la lumière de ce qui se passe dans le sud-algérien, région limitrophe de la Libye où le chaos règne et la zone sahélo-saharienne devenue le refuge du terrorisme et des trafics en tout genre.
Le Mali en souffre, le Burkina Faso et la Mauritanie en sont aussi victimes. A Madrid, le gouvernement espagnol abordera avec Ban Ki-moon cette menace pour la paix et la sécurité dans la région, selon une source diplomatique occidentale à Rabat en souhaitant que cette tournée réussisse à épargner à cette région l'instabilité politique et sécuritaire.
Le conflit du Sahara marocain créé artificiellement par l'Algérie sera également abordé autant avec l'Espagne que lors des autres étapes. L'Espagne est l'ancienne puissance coloniale qui a signé en 1975 à Madrid l'accord de rétrocession des provinces sahariennes au royaume. Le numéro un de l'ONU rencontrera ce mardi le chef de la diplomatie espagnole José Manuel García Margallo.
Madrid soutient la plan d'autonomie proposé par le Maroc qui vise à mettre fin à ce problème qu'attise l'Algérie en freinant le processus d'intégration socio-économique des pays du Maghreb. L'ONU est appelée à rester neutre bien que le gouvernement marocain suspecte le manque d'impartialité de Christopher Ross, son envoyé spécial. Le Maroc, comme l'a affirmé récemment avec force le roi Mohammed VI, n'a rien à donner de plus que le plan d'une large autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale.