Arrivés à Laâyoune dimanche 29 septembre, les quatre députés espagnols, dont la visite a pour le moins surpris et fait débat, ont été invités par Aminatou Haidar, présidente de l’association Codesa. Selon nos informations, le soir même de leur arrivée à l’aéroport de Laâyoune, lesdits députés espagnols Jon Inarrito Amaiur et Joan Baldoui Rada, du Parlement basque, Joan Josep Nuet, du Parlement catalan et le sénateur Jokin Bildaratz Sorron, tenaient déjà une réunion avec le bureau exécutif de cette association, réunion à laquelle était d’ailleurs présent le président d’Amnesty international.
Rendez-vous avec des organismes pro-PolisarioAujourd’hui lundi 30 septembre, c’est avec l’association sahraouie des victimes de violations des droits de l’homme, présidée par Brahim Dahan, que les parlementaires espagnols ont rendez-vous. Une association qui, bien qu’en rivalité avec Codesa, est, comme elle, pro-Polisario. A l’agenda, également, de ladite délégation que Rabat a, cédant à la pression internationale, renoncé à expulser, des entretiens avec la coordination des familles des détenus de Gdim Izik, avec le comité de défense du droit à l’autodétermination, présidé par Mohamed Daddach, et avec la confédération syndicale des travailleurs sahraouis dirigée par Sid Ahmed Daya. Des organismes tous sympathisants du Polisario.
Cette délégation qui, n’ayant suivi aucun protocole et ayant été de l’ordre de la seule initiative d’Aminatou Haidar sans coordination aucune ni avec le parlement espagnol ni avec la Chambre marocaine des représentants, n’a donc rien d’officiel et aurait tout aussi bien pu être interdite par Rabat qui, voulant éviter d’enflammer l’opinion internationale, a décidé de ne pas réagir à cette "initiative provocatrice" qui risque pourtant de déboucher sur un rapport contre le Maroc, Aminatou Haidar ayant fait appel aux députés espagnols appartenant pour une analyse de la situation des droits de l’homme dans la région.