Sahara. Le discours de Mohammed VI fait réagir les journalistes accrédités à l’ONU

Stéphane Dujarric, porte-parole du SG de l'ONU. 

Stéphane Dujarric, porte-parole du SG de l'ONU.  . dr

Le discours prononcé par le roi Mohammed VI lors du 1er Sommet Maroc-Pays du Golfe n’est pas passé inaperçu à l’ONU. Interpellé sur sa teneur, le porte-parole de Ban Ki-moon n’a eu d’autre choix que de botter en touche.

Le 22/04/2016 à 11h24

Hier jeudi (décalage horaire oblige), il n’y en avait que pour le discours prononcé par Mohammed VI au premier Sommet Maroc-Pays du Golfe lors du point de presse quotidien du porte-parole du S.G Ban Ki-moon.

Juste après avoir parlé des grands dossiers qui donnent des migraines à l’ONU (Mali, Syrie…), Stéphane Dujarric a été assailli de questions des correspondants accrédités à l’ONU sur le discours de Mohammed VI. Un discours dans lequel le souverain a pointé du doigt le parti pris du SG de l’ONU, sa méconnaissance du dossier, ainsi que l’hostilité de son entourage pour le Maroc.

«Le SG ne maîtrise-t-il pas le dossier du Sahara ?», lance un des journalistes. «Le SG est-il vraiment manipulé par son entourage?», enchaîne un autre. «Une médiation serait-elle en cours pour mettre fin à la crise entre les autorités marocaines et le SG de l’ONU», s’interroge encore un troisième correspondant.

Face à toutes ces questions directes, Stéphane Dujarric a botté en touche en fournissant des réponses qui n’en sont pas.

Le porte-parole s’est en effet limité à dire, à maintes reprises, que le dossier du Sahara était «entre les mains du Conseil de sécurité».

Une «ligne de défense» qu’il a maintenue malgré les relances des journalistes.

C’est dire que le discours de Mohammed VI à Riyad n’a fait que rajouter à l’embarras dans lequel se trouve le Secrétariat général de l’ONU depuis le début de la crise avec le Maroc en mars, suite au déplacement de Ban Ki-moon en Algérie et à Tindouf.

Lors de ce discours historique et inédit, Mohammed VI a clairement exposé la non- maîtrise du dossier du Sahara par le SG de l’ONU et les manipulations dont il fait l’objet de la part de son entourage, ainsi que d’autres parties qui travaillent à saper les efforts consentis par le Maroc pour trouver une issue à un conflit qui n’a que trop duré.

Le souverain a expliqué que le différend qui oppose le Maroc à Ban Ki-moon ne signifie en aucun cas un quelconque conflit avec l’ONU.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 22/04/2016 à 11h24