La nouvelle résolution rédigée par les États-Unis suggère de renouveler le mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2020, soit pour une durée d’une année.
L’extension dudit mandat à une année, en lieu et place des six mois imposés sous la mandature de l’ex-conseiller de Trump à la sécurité et néanmoins "grand ami du polisario", John Bolton, serait dictée par la nécessité de donner au très attendu successeur de Horst Köhler, qui a démissionné le 22 mai dernier de son poste d’émissaire de l’ONU pour le Sahara, le temps suffisant afin de connaître le dossier et remettre sur les rails le processus des pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, Mauritanie, polisario), dont deux rounds ont été organisés, la première fois début décembre 2018, et la seconde, à la mi-mars 2019, dans la capitale suisse, Genève.
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La nouvelle résolution, qui réaffirme le soutien du Conseil de sécurité aux efforts du SG de l’ONU pour trouver une solution politique au conflit, sur la base du réalisme et de l’esprit du compromis, insiste sur la dimension régionale du différend. La stabilité de la région, relève-t-on, est fonction de cette issue politique tant espérée au contentieux créé autour du Sahara occidental marocain.
Pour rappel, le SG de l'ONU avait présenté début octobre son nouveau rapport sur le Sahara, qui constitue la base de référence pour la résolution, dont le pen-holder sont les États-Unis. À l'instar des précédents rapports, M. Guterres a clairement négligé l'option référendaire prônée par le front polisario et son mentor algérien, confortant ainsi l'idée selon laquelle cette option éculée, de surcroît impraticable, n'est plus à l'ordre du jour.
La nouvelle résolution du Conseil de sécurité devrait abonder dans le même sens que celui voulu par le SG de l'ONU, soit le renforcement du rôle de la Minurso pour faire respecter l'accord de cessez-le-feu signé le 6 septembre 1991.