De nouvelles pièces à conviction à combiner désormais à l’argumentaire contre l’option du «référendum d’autodétermination», prônée par les Catalans et, en ce qui concerne le conflit autour du Sahara, par le front polisario, appuyé par Alger.
Parlons d’abord du «cas» des indépendantistes catalans, dont neuf leaders viennent d'être condamnés à des peines allant de neuf à treize ans de prison pour «proclamation unilatérale de l’indépendance de la Catalogne en 2017». Les attendus du jugement rendu par la Cour suprême espagnole, et dont une copie est parvenue à le360, sont d’autant plus édifiants qu’ils peuvent servir aussi d’éléments à charge contre le front polisario et son mentor algérien, restés recroquevillés inutilement sur l’option du «référendum d’autodétermination, impraticable de l’aveu même de l’ONU, et enterrée depuis 2004 par le Conseil de sécurité, qui en est l’instance décisionnelle.
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Passons d’abord en revue les trois points saillants du jugement rendu par la Cour suprême espagnole contre «l’option du référendum d’autodétermination» prêchée par les indépendantistes catalans.
-Un, «tout mouvement de sécession unilatérale est antidémocratique, dans la mesure où il vise à anéantir les bases du modèle constitutionnel, dans l’objectif de créer une république identitaire au sein de laquelle le pluralisme idéologique et politique ne sont pas garantis».
-Deux, «le droit à l’autodétermination ne peut être envisageable hors des limites juridiques établies par la société… sinon, il serait l’apanage seulement d’une partie de la société, celle en faveur du référendum indépendantiste».
-Trois, «le référendum d’autodétermination marginaliserait une partie énorme de la population qui refuse d’y participer car le considérant fantaisiste, illégal et illégitime».
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Vous avez bien lu: «fantaisiste», «illégal» et «illégitime». Dit autrement, il est antidémocratique puisqu’il serait «l’apanage seulement d’une partie de la population, celle en faveur du référendum indépendantiste».
Dans le cas précis du front polisario, qui prétend être «le représentant exclusif du peuple du Sahara occidental», au détriment de la majorité silencieuse de la population sahraouie, dont les deux tiers sont bel et bien établies dans les provinces sahariennes marocaines, et revendiquent leur appartenance à la mère patrie, le Maroc, le caractère «fantaisiste» de ladite option du «référendum d’autodétermination» est très flagrant.
Il l’est d’autant plus que le front polisario, dernier vestige de la tristement célèbre époque stalinienne, est tout sauf un mouvement «démocratique». Et ce n’est surtout pas un hasard si les dirigeants de ce mouvement sont désignés par le régime militaire algérien, et que la population de Tindouf, privée jusque du droit à la parole, à plus forte raison celui de disposer d’elle-même, n’a jamais réellement eu voix au chapitre.
Mais passons, car faut-il le préciser encore une fois, l’option du référendum avait été proposée par le Maroc lui-même et nullement par le front polisario. Simplement, cette option a fait long feu dès lors qu’elle s’est avérée inapplicable, de l’aveu même de l’ONU, qui avait conclu à l'impossibilité de procédér à l'identification d'une population sahraouie essentiellement tribale et nomade.
Est-ce fortuit si le Conseil de sécurité, instance décisionnelle de l’ONU, a balayé cette option d’un revers de la main depuis 2004 et que, dorénavant, il appelle à trouver une «solution politique basée sur le réalisme et l'esprit de compromis» au conflit créé autour du Sahara occidental marocain?
Ladite option référendaire n’a d'ailleurs jamais été synonyme d’ «indépendance», comme tente de le faire croire le front polisario, contre l’avis de l’ONU elle-même. Et puis voilà, l’autonomie proposée par le royaume du Maroc en tant qu’issue politique au contentieux régional créé autour du Sahara constitue elle-même une forme d’autodétermination. Et ce n'est surtout pas l'Espagne qui nous contredira.
Vivement alors l’autonomie.