Les services de renseignement algériens ont été jusqu'à trouver un moyen d'utiliser la dépouille de Abdelaziz pour provoquer le Maroc. C’est ainsi que le Polisario et les services algériens se sont entendus pour enterrer le défunt dans une zone tampon située entre le Mur de sécurité et les frontières mauritaniennes, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 3 juin.
Selon la même source qui cite la déclaration à l'AFP d'Ibrahim Ghali, membre influent du Polisario, les funérailles commenceront, ce vendredi, par une cérémonie officielle dans les camps de Tindouf, «en présence des délégations internationales». La dépouille sera enterrée, «en présence de ceux qui le souhaitent», samedi, à Bir Lahlou, dans une zone démilitarisée que le Polisario à l’habitude de qualifier de «territoires libérés». Par ce terme, le Polisario désigne en général les territoires tampons situés au-delà des dernières lignes de défense des Forces armées royales.Le même responsable du Front indique qu’une délégation de l'Algérie, pays qui a décrété huit jours de deuil, prendra part aux funérailles de Abdelaziz. Des représentants d'autres pays, notamment de la Mauritanie, seront de même présents.
Le choix de cette zone comme dernière demeure du défunt n’est autre qu’une énième provocation contre le Maroc. Cette diposition est contraire aux dispositions des Nations Unies. Car, il faut le préciser, ces zones tampons ne doivent abriter aucun activité, militaire de surcroît, et le Maroc a décidé, de son plein gré, de s’en retirer afin de permettre à l’ONU de disposer d’un territoire démilitarisé pour mieux contrôler le cessez-le-feu. En agissant de la sorte, l’Algérie et le Polisario tentent de mettre le Maroc devant un fait accompli, en s'avançant sur un terrain balisé par le SG de l’ONU Ban Ki-moon, lors de sa dernières visite dans la région.
L'annonce du responsable du front qui précise que l’enterrement aura lieu en présence de ceux qui en expriment le souhait augure déjà d’un déplacement en fanfare de délégations des pays de l’axe anti-Maroc de l’Union africaine, ainsi que des représentants des régimes totalitaires qui continuent à survivre à l’usure du temps.
Par ailleurs, le SG de l’ONU vient de commettre une énième hérésie en envoyant une lettre de condoléances au Polisario. Depuis l’avènement des Nations Unies, jamais un secrétaire général n’a eu l'audace d’exprimer officiellement ses condoléances suite à la mort du chef d’un mouvement séparatiste armé qui dispute à un pays membre de l’ONU une partie de son territoire. Pire encore, il a poussé l’audace jusqu’à qualifier le défunt de «personnalité centrale dans le règlement de la question du Sahara».