L'Algérie a été citée à trois reprises dans la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, sans compter les très nombreuses fois où il est fait référence "aux voisins". Ce qui remet au devant de la scène la nécessité impérieuse pour ce pays de s'impliquer davantage dans le processus politique en vue d'"une solution réaliste, pratique et durable" au conflit régional créé autour du Sahara marocain.
Fait digne d’attention, cette nouvelle résolution consacre ouvertement la dimension régionale de ce différend créé et entretenu par Alger, pour tenter d’asseoir une hégémonie régionale factice, au détriment de l’intégrité territoriale du royaume du Maroc.
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Le texte de cette résolution enjoint à Alger de «s'impliquer pleinement» dans le nouveau processus initié par l'Envoyé personnel du SG de l’ONU, Horst Köhler, et dont les jalons ont été posés les 5 et 6 décembre derniers, à Genève, qui a accueilli les premiers pourparlers sur le Sahara depuis la mise à l’arrêt du processus de Manhasset, en mars 2012, en raison du cramponnement du tandem Alger-Polisario à l’option «référendaire», éculée et impraticable, de l’aveu même de l’ONU.
L’injonction du Conseil de sécurité n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Alger a dépêché au tout début décembre à Genève son ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, pour prendre part aux pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, Polisario et Mauritanie).
Alger fait désormais partie du tour de table fixé par l'ONU pour trouver une issue politique à ce conflit plus que quarantenaire créé autour du Sahara, au détriment des relations bilatérales avec le Maroc et de ce "Maghreb des peuples" appelé des voeux communs.