Les centrales syndicales et le gouvernement s’apprêtent à entamer le dialogue social en septembre. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (12 et 13 août), que l’accord du mois d’avril signé entre le gouvernement, les syndicats et le patronat a adopté une nouvelle approche du dialogue social à travers son institutionnalisation. Le gouvernement a souligné qu’il a «veillé à présenter un ensemble d’acquis et à exécuter plusieurs engagements figurant dans l’accord d’avril malgré la conjoncture économique et les contraintes actuelles. Les résultats importants des concertations sectorielles réalisées jusqu’à ce jour traduisent le respect des engagements du gouvernement dans le domaine du dialogue social».
La question des retraites constitue le dossier central qui sera débattu entre le gouvernement et les syndicats. Par ailleurs, les syndicats ont appelé à retirer les propositions formulées par un cabinet d’études concernant sa perception de la réforme des caisses de retraite. Un dossier que le gouvernement affirme vouloir examiner plus en détail lors de la réunion de la commission chargée de cette question.
Le quotidien Al Akhbar souligne que la CDT a demandé que soient réglés les conflits survenus à la suite du licenciement de travailleurs au sein de plusieurs entreprises. La centrale met l’accent, en outre, sur la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et des salariés à travers une augmentation générale des salaires. De son côté, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a appelé, lui aussi, à une augmentation générale des salaires et à la réduction de l’impôt sur le revenu pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés.
Il a demandé au chef du gouvernement d’instituer des mécanismes pour atténuer l’effet de la hausse des prix et de faire de la TVA un outil pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTM, Enâam Mayara, a appelé à l’amélioration du revenu des salariés et des citoyens, à la préservation des emplois à travers la protection des libertés syndicales et au soutien des familles démunies.