La rentrée politique et sociale sera chaude et très animée. Les membres du gouvernement seront amenés à s’asseoir autour de la table des négociations avec les représentants des employeurs et les centrales syndicales, dans le cadre d’un nouveau round des négociations sociales.
Les ministres, écrit le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 2 septembre, vont mettre sur la table leurs propositions pour trouver des solutions à des problématiques sociales que tout le monde connaît dans le moindre détail. Lesquelles problématiques touchent en premier lieu l’amélioration de la situation sociale des différentes couches de la société marocaine, notamment les salariés du secteur privé.
Ces derniers seront concernés plus particulièrement par la réduction de la pression fiscale à travers le réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu, note le quotidien. Cette mesure devrait entrer en vigueur à compter du 1er janvier de l’année prochaine. Elle devrait se traduire, précise le quotidien, par une augmentation nette des salaires d’au moins de 500 dirhams, aussi bien pour les salariés du secteur privé que pour les fonctionnaires.
Les membres du gouvernement, poursuit le quotidien, seront également appelés à proposer des solutions pour atténuer la problématique de l’emploi. Le taux du chômage, souligne Assabah, a atteint le niveau record de 13,7% au niveau national. Il culmine à 17,6% dans les villes, atteint 27,2% chez les jeunes de 25 à 34 ans et est de 21,8% chez les diplômés.
D’après Assabah, l’adoption par le Parlement des projets de loi incitant à l’investissement n’est pas suffisante pour garantir la création d’emploi. Il faut opérer un changement de mentalité chez les employeurs pour les pousser d’abord à déclarer leurs employés à la CNSS et leur assurer la couverture médicale, et ensuite les inciter à investir dans des secteurs porteurs, notamment dans le domaine de l’industrie.
Les défis de la rentrée ne se limitent pas, loin s’en faut, à la lutte contre le chômage, souligne le quotidien. Le gouvernement doit plancher sur les dossiers épineux, comme celui de la réforme des régimes de retraite. Il est également question de l’adoption de la loi organique relative à la grève, de la réforme du Code du travail, de l’adoption d’une loi organique des syndicats, ainsi que de la moralisation de la vie publique.
Le gouvernement est également appelé à mettre en place des moyens efficaces de lutte contre la spéculation en procédant à une refonte des chaînes de distribution des produits de consommation et des services, tout en renforçant la législation relative à la concurrence et à la liberté des prix. L’Exécutif est également attendu dans les chantiers de réforme déjà engagés que sont ceux de la santé et de l’enseignement, qui souffrent encore de beaucoup de problèmes.
La mission ne sera certainement pas facile, note le quotidien. Pour la seule réforme du système des retraites, les syndicats restent sourds à toutes les propositions déjà mises sur la table par le gouvernement. On peut en dire presque autant du projet de loi organique relatif à la grève.