Après le fiasco du premier Forum d'investissements africains, organisé les 3 et 4 décembre, l'heure est à la reddition des comptes à Alger. Dans le viseur, se trouve le très flamboyant ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l'origine de ce rendez-vous qui était supposé "contrer" l'offensive africaine du royaume du Maroc en Afrique et montrer les ambitions économiques africaines de l'Algérie.
L'éventualité du débarquement de ce ministre a été corroborée par le limogeage, lundi 5 décembre dernier, aussitôt après la baisse de rideau sur cette foire d'empoigne, de l'ambassadeur d'Alger en France, Amar Bendjemaa, par le président Abdelaziz Bouteflika. Une histoire de visas accordés aux invités étrangers par le département de Lamamra sans que ce dernier ne consulte les départements concernés, rapporte la presse algérienne. L'idée d'un remaniement ministériel s'est du coup emballée, amenant le très encombrant ministre à mobiliser ses ouailles médiatiques pour plaider son maintien à la tête du "stratégique" ministère des Affaires étrangères.
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Or, quel "argument" ces ouailles peuvent-elles encore faire valoir pour faire cautionner la "chouha" qui a tenu lieu de Forum africain d'investissements et qui a fait d'Alger la risée des médias internationaux, pour ne pas parler des chancelleries et tout et tout? Une anecdote court sur la centrifugeuse des réseaux sociaux selon laquelle les dirigeants algériens ne seraient même pas capables d'organiser une messe d'anniversaire, à plus forte raison un Forum continental dédié aux investissements et aux affaires! Mais passons, car disions-nous les ouailles du ministre Lamamra ont un bel argument à "vendre" pour obtenir son maintien à la tête dudit département des AE. Les détracteurs du "brillant" ministre en auront pris pour leurs grades.
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On vous laisse apprécier cet inénarrable argumentaire servi un journal algérien: «En attaquant le forum, l’objectif principal était d’isoler le ministre des Affaires étrangères qui donne du fil à retordre à tous les adversaires de l’Algérie au niveau régional et international". Et d'ajouter: "A la veille du rendez-vous d’Addis-Abeba, où le Maroc envisage fin janvier un forcing pour réintégrer l’UA sans en adopter les principes anticolonialistes, le ministre algérien des Affaires étrangères est l’homme à abattre».
Vous avez bien lu: le Maroc devenu curieusement le sujet principal de la politiqué extérieure d'Alger, et en particulier du ministre Lamamra, qui détient incontestablement la palme du plus marocophobe des appartchiks algériens! Et c'est un cas d'école qui en dit long sur le fonctionnement des institutions en Algérie. Quelle que soit la faute commise, quelle que soit la nature du scandale occasionné, tout peut être absous tant que vous tirez à feu nourri contre le royame du Maroc. Avec des arguments de ce genre, on n'est pas surpris que ce pays soit au bord du gouffre.