Le renouvellement des structures de la chambre des représentants met dans l’embarras le chef du gouvernement, qui cherche redessiner la carte de la coalition, de plus en plus divisée.
Certaines sources révèlent que la pression de Lachgar, en prévision d’un probable remaniement, est si forte qu’il a menacé de quitter le gouvernement pour rejoindre l’opposition. Une information confirmée par l’approche de la tenue d’une session extraordinaire du conseil national de l’USFP.
Selon les mêmes sources, le diner organisé par la secrétaire d’Etat chargée du commerce extérieur, Rkia Derham, présage de son départ du gouvernement. Un accord dans ce sens aurait été conclu entre le premier secrétaire de l’USFP et El Othmani. Ce dernier a été informé de la candidature de l’ancien ministre (RNI) Mohamed Abbou pour succéder à Habib El Malki à la présidence de la chambre des représentants. Selon les mêmes sources, Rkia Derham a échoué dans sa tentative de mettre d’accord les socialistes pour prendre position sur le prochain remaniement ministériel qui serait élargi.
Le PPS serait le premier perdant dans ce remaniement et il n’est pas exclu que l’USFP obtienne plus de postes ministériels qu’il n’en possède aujourd’hui. Selon certaines informations, des concertations sont en cours pour que Driss Lachgar et Hasna Abou Zaid entrent dans le prochain gouvernement.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 25 septembre, que les camarades de Nabil Benabdellah refusent que le ministère de la Santé soit touché lors du prochain remaniement. De son côté, le chef du gouvernement essaye de calmer les esprits au sein de son équipe et tente d’éloigner les ministres contestataires.
Le RNI a envoyé des messages forts à Saad-Eddine El Othmani, à travers un communiqué du bureau politique qui lui demande de collaborer avec les composantes de la majorité dans le respect mutuel et d’appliquer le contenu du programme gouvernemental. Le même communiqué exprime le regret des RNIstes au sujet de la clôture de la session parlementaire sans que la loi cadre relative au système de l’éducation et de la formation n’ait été votée. Le parti de la Colombe va même jusqu'à affirmer qu’une partie de la discussion publique sur l’enseignement a été marquée par des alliances idéologiques au lieu d'être encadrée par le document constitutionnel et les discours du roi.
Le chef du gouvernement se prépare pour la bataille du renouvellement des structures du parlement avec un plan visant à réduire les postes ministériels pour des raisons politiques et financières. Pour ce faire, il doit répartir équitablement les coupes ministérielles entre les partis de la coalition tout en évitant de toucher à la représentation féminine dans la deuxième version de ce gouvernement.