Les autorités locales de l’agglomération de Casablanca s’apprêtent à lancer une vaste campagne d’assainissement dans les rangs des auxiliaires d’autorité, les moqaddems et les chioukhs. Des révocations en grand nombre sont attendues dans les jours à venir, à en croire le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son numéro du week-end des 14 et 15 décembre.
Selon le quotidien, cette décision intervient «au moment où les alentours de Casablanca, y compris les zones limitrophes des pénétrantes de la métropole, connaissent une anarchie totale en matière d’urbanisme». Les autorités «se sont lancées dans une course contre la montre pour réaménager ces zones dans le cadre des préparatifs des évènements sportifs de 2025 et 2030».
Avant de lancer ce «coup de balai», relève Assabah, les services de l’administration territoriale ont déjà mené un vaste mouvement, cette fois, parmi les agents d’autorité, tous grades confondus, dans la province de Nouaceur, par exemple, ou plusieurs caids ont ainsi été mutés vers d’autres postes, alors que le chef du cabinet du gouverneur a été affecté à la tête d’un arrondissement.
Cette campagne s’est poursuivie avec les auxiliaires d’autorité. Les services du ministère de l’Intérieur ont d’abord commencé par envoyer une mission d’inspection dans les zones qui connaissent le plus grand nombre d’infractions aux textes de l’urbanisme.
Les services centraux du ministère ont, par la suite, adressé un courrier aux gouverneurs les incitant à tenir les réunions, objet d’une précédente circulaire, qui entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la loi 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions au code de l’urbanisme.
«Les gouverneurs concernés ont entrepris, tout récemment, de démanteler les réseaux spécialisés dans l’habitat anarchique et ont pu mettre à jour l’implication de plusieurs auxiliaires d’autorité qui se sont enrichis grâce à cette activité», souligne Assabah.
C’est ainsi que le quotidien a pu apprendre que «les moqaddems ont fait de leurs attributions une source de revenus illicites. L’habitat anarchique est devenu une activité florissante dans leur zone d’intervention et des ateliers clandestins de fabrication de sachets en plastique légalement interdits se sont multipliés».
C’est ainsi, poursuit Assabah, que cette campagne visant l’éradication de l’habitat anarchique ceinturant les zones résidentielles a largement été applaudie par les habitants de ces résidences. Cela d’autant que ces derniers peuvent également se débarrasser de toutes sortes de nuisances que génèrent certaines activités clandestines implantées dans ces zones.