Régimes de retraite: Benkirane auditionné par les conseillers

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La commission d'enquête sur le régime des retraites à la Chambre des conseillers a reçu, ce mercredi 21 décembre, Abdelilah Benkirane en tant que Chef de gouvernement sortant. Celui-ci a répondu à la convocation des conseillers qui désirent poursuivre les travaux de cette commission.

Le 21/12/2016 à 19h34

La Chambre des conseillers a auditionné, ce mercredi 21 décembre, le Chef du gouvernement sortant Abdelilah Benkirane dans le cadre des travaux de l'enquête parlementaire relative à la "mauvaise gestion" financière des régimes publics des retraites, a appris le360 de sources parlementaires.

L'initiative de convoquer Abdelilah Benkirane a été prise par la commission d'enquête sur les retraites que préside, au sein de la Chambre des conseillers, Aziz Benazzouz, chef du groupe parlementaire du PAM.

Accompagné de ses gardes du corps, Abdelilah Benkirane est arrivé à 10 heures au siège de la Chambre des conseillers où il a rejoint, au premier étage, la réunion de la commission. 

"Il a été entendu par la commission durant environ trois heures", selon les mêmes sources. "Les travaux se sont déroulés à huis clos conformément aux statuts intérieurs, qui imposent le sceau de la confidentialité des travaux jusqu'à la publication du rapport de l'enquête", nous rapportent les mêmes sources.

Pour rappel, Driss Jettou, président de la Cour des comptes avait également été convoqué par cette même commission. Elle avait été créée au début de l'année législative de 2016, avant que les débats ne s'animent autour de la réforme de la Caisse marocaine de retraite (CMR).

Les conseillers du PAM avaient proposé de créer cette commission devant, ce qu'ils ont appelé la "mauvaise gestion des deniers publics" qui affecte les régimes de retraite depuis des "décennies". Au Maroc, la couverture de retraite est assurée par cinq régimes à caractère général (CNSS, CMR, RCAR et CIMR).

La commission technique chargée de la réforme du régime de retraites a mené une étude en 2014, faisant état d’une dette implicite globale de ces cinq régimes. Dette qui avoisine les 1.200 milliards de dirhams.

Toutefois, la réforme de la CMR adoptée en 2016 par le gouvernement sortant -une des actions positives de Benkirane-, va contribuer à l'atténuation la crise qui plane sur les autres régimes.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 21/12/2016 à 19h34