La révision du Code de la famille est une réforme très attendue, mais malheureusement, le gouvernement est loin d’avoir correctement communiqué sur le sujet.
Dans son édition du vendredi 3 janvier, Assabah revient sur cet «échec», rappelant que lors de la conférence de presse organisée sur le sujet il y a quelques jours, il n’a pas été permis aux journalistes de poser des questions. Conséquence: les utilisateurs des réseaux sociaux se sont emparés du sujet pour interpréter les articles de cette réforme à leur manière.
D’après les informations du journal, le président de la Chambre des représentants et Saïd Baaziz, député de l’Union socialiste et président de la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants, ont décidé de tenir une réunion mardi prochain pour que les ministres concernés apportent les éclaircissements nécessaires.
Cependant, Assabah précise que cette rencontre ne devrait pas être suivie d’un débat. Mais les parlementaires pourront transmettre des questions aux deux ministres pour obtenir les réponses attendues par l’opinion publique.
En attendant, la manière avec laquelle le gouvernement a géré les premières communications sur cette réforme continue de faire débat dans les milieux politiques. D’après Assabah, Driss Sentissi, président du groupe parlementaire du Mouvement Populaire à la Chambre des représentants, a exhorté le gouvernement à fournir des clarifications sur les révisions du Code de la famille pour éviter les interprétations malveillantes propagées sur les réseaux sociaux. Driss Sentissi a également appelé les ministres à se présenter devant les députés pour apporter les explications nécessaires.
Comme le rapporte aussi la publication, Rachid Hamouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme, a également critiqué la gestion de ce dossier par le gouvernement, qualifiant sa communication de «bancale», ce qui a contribué à la propagation de débats superficiels sur les réseaux sociaux. Selon lui, certaines publications trompeuses et dépourvues de rigueur scientifique influencent désormais davantage l’opinion publique que des approches basées sur des méthodologies scientifiques et une connaissance précise.
Le député a dans le même sens exprimé son inquiétude face à ce qu’il a appelé «des atteintes à la rigueur scientifique» et le brouillage causé par certaines publications audiovisuelles ou écrites sur le web concernant un sujet aussi crucial et délicat que le Code de la famille.
Selon lui, certains naviguent à vue, alors que le débat sur ces questions exige une maîtrise méthodique et objective, au moins dans des disciplines comme le droit, la sociologie, la jurisprudence ou les sciences politiques.