C’est une première dans le domaine de la recherche biomédicale au Maroc. Le parlement vient d’adopter la loi proposée par le ministère de la Santé sur l’expérimentation médicale sur les humains. D’emblée, la loi qualifie de non éligibles aux expérimentations les mineurs, les patients atteints de troubles ou maladies psychologiques, les femmes enceintes et les immigrés clandestins au Maroc.«Le ministère de la Santé considère que cette loi permet de protéger les citoyens», rapporte le quotidien Al Massae dans sa Une du mercredi 29 juillet. La nouvelle loi relative à la protection des personnes qui participent aux recherches biomédicales exige en effet que cette participation soit volontaire et libre.
Autre point positif de cette nouvelle loi, selon le quotidien: Elle permet le développement et le renforcement du secteur scientifique et médical, ainsi que la formation de nouveaux cadres chercheurs au Maroc. Elle permet en outre aux patients qui participent aux tests et expérimentations de bénéficier de nouveaux médicaments qui ne seront mis sur le marché que cinq ans après le début des tests.
Par ailleurs, la loi permettra au Maroc de suivre les dernières tendances en matière de recherches scientifiques et médicales, de participer à l’innovation dans ce secteur et d’attirer davantage d’investissements. Toutefois, elle fixe des conditions pour la pratique d’expérimentations biomédicales au Maroc. A commencer par l’obligation d’avoir effectué au préalable des tests sur des animaux. Et ce n’est qu’une fois que les résultats de ces expérimentations s’avèrent concluants que les tests sur les humains peuvent commencer. Autre obligation, celle d’assurer toutes les conditions de sécurité afin de garantir le bon déroulement des recherches sans impacter négativement la santé des participants.C’est pourquoi, la loi exige l’arrêt immédiat des tests en cas de complications ou d’effets secondaires constatés sur les participants. De plus, une assurance sur les risques liés à ces recherches doit être contractée. L’obtention de l’avis favorable de la Commission déontologie et de protection des personnes sur le protocole des recherches et tests est également obligatoire.