Les dirigeants de partis, majorité et opposition confondues, déplorent à l’envi la mort tragique d’Abdellah Baha, «une grande perte pour le Maroc en entier et non seulement pour sa famille politique, le Parti justice et développement». Contacté par Le360, Mohand Laensar, chef du Mouvement populaire, au pouvoir, déclare que ce décès «constituera sans doute une grande perte pour la scène politique nationale», saluant la «sagesse» du regretté, qu’il a qualifié «d’homme du consensus et du compromis par excellence». «Certes, ma connaissance de Baha remonte à plusieurs années, précisément du temps où on était députés, mais nos liens se sont surtout consolidés durant les trois premières années du gouvernement où j’ai pu prendre la mesure de l’homme qui avait souvent au bout des lèvres la solution appropriée à tous les problèmes épineux auxquels nous étions confrontés», fait valoir Laenser, ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire national.
Le même son de cloche est relevé chez les partis d’opposition. Dans une déclaration à Le360, Driss Lachgar, chef de l’USFP, ne tarit pas d’éloges sur la «sagesse» du regretté, affirmant n’avoir jamais entendu de sa bouche «un mot déplacé». «Dieu m’est témoin que je me suis toujours comporté avec le défunt avec un sens élevé des responsabilités. Nos rapports étaient empreints d’amitié et de respect, d’autant que nous partagions la même appartenance à la région du Souss», ajoute le premier secrétaire de l’USFP en égrenant, l'une après l'autre, les qualités humaines de ce grand politique dont, notamment, «sa générosité et sa finesse avec les responsables et les politiques».
Autre dirigeant de parti d’opposition, même reconnaissance. Hamid Chabat, chef du Parti de l’Istiqlal, affirme à Le360 avoir été «foudroyé par l’annonce de la mort tragique de Baha», «le politique expérimenté», «l’homme des missions difficiles», «le patriote dévoué corps et âme au service de son pays» et «qui a joué un rôle principal sur la scène politique nationale, au niveau du gouvernement et du rapport de ce gouvernement avec les autres acteurs politiques». En somme, une perte irremplaçable pour la scène politique nationale.