Le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la DGST, le répétait souvent: le risque terroriste émane désormais des «loups solitaires» et des combattants de Daech de retour au pays après les déboires de l’organisation terroriste dans la zone de conflit syro-irakienne. Les rapports de renseignement le confirment aujourd’hui.
Le dernier en date émane du think tank européen AICS, spécialisé dans le renseignement et la sécurité. Akhbar Al Yaoum s’en fait l’écho dans son édition du vendredi 2 février, expliquant que les services de sécurité marocains sont actuellement face au défi du retour probable de plus de 900 combattants de Daech au pays.
La même source explique que ce sont près de la moitié des Marocains qui ont rallié les rangs de l’organisation terroriste qui sont aujourd’hui tentés de revenir au bercail, surtout après les échecs successifs qu’essuie Daech depuis octobre dernier en Irak et en Syrie.
Le think tank européen souligne également que le Maroc est face à un défi majeur: celui de surveiller ses frontières sud via lesquelles des adeptes de Daech pourraient s’infiltrer et profiter du contexte sécuritaire délicat que vit la région du Sahel.
Cette situation pourrait en effet leur faciliter la tâche pour arriver jusqu’aux frontières marocaines et ainsi entrer dans le royaume.
D’ailleurs, précise Akhbar Al Yaoum, il est déjà arrivé que les services de sécurité marocains interpellent des terroristes présumés ayant réussi à s’introduire sur le territoire à partir des frontières sud du pays.
La publication rappelle par ailleurs que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a récemment annoncé qu’il y aurait, en tout, près de 1.700 Marocains ayant rejoint des organisations terroristes ces dernières années, dont près de 600 seraient morts au combat en Irak et en Syrie.