Fin 2013, Université de Cambridge, Grande Bretagne. Un événement d’une haute volée scientifique est au rendez-vous. Dans l’amphithéâtre, des jurés, assis autour d’une table surplombant une estrade aménagée pour la circonstance, arborent un air magistral. Une voix se fait entendre dans un silence de cathédrale. Amel Nisrine Lamamra a quelque chose de spécial à soutenir. Une thèse de doctorat dédiée à la «RASD». «Conflit prolongé en Afrique: construction sociale de souveraineté et guerre au Sahara occidental» est le titre choisi pour la thèse de la fille de Ramtane Lamamra, nommé par le président Abdelaziz Bouteflika ministre des Affaires étrangères un certain 11 septembre 2013 !
Hasard des circonstances ? Alors que, du côté d’Alger, le père Lamamra est investi en tant que ministre des Affaires étrangères, la fille Lamamra, comme par hasard, soutient une thèse qui fait de l’apologie de la «RASD» l’idée maîtresse de sa thèse de doctorat !
Du jamais vu dans l’histoire des thèses académiques, encore moins dans un haut lieu de savoir, le cas échéant l’université de Cambridge qui se découvre cette étrange vocation de tribune de propagande pro-«RASD» !
Et comme c’est à l’œuvre qu’on connaît l'auteur, il faut bien souligner que l’idée de la thèse du doctorat a été soufflée à son auteure émérite, Amel Nisrine Lamamra, par son père et néanmoins ministre des Affaires étrangères.
Pas étonnant venant de Ramtane Lamamra qui, dès l’entame de sa carrière de diplomate en 1976, ne jure que par la haine du Maroc. «On ne connaît personne comme lui qui cumule la connaissance des dossiers et l’hostilité constante aux positions du Maroc, quel que soit le sujet», certifie une source diplomatique qui a souhaité ne pas être citée.
Fait inédit toutefois, ce «pitbull de la politique», -quolibet qui lui est prêté par la presse algérienne-, se croyait dans l’obligation d’inoculer cette phobie du Maroc à sa fille. On n’éduque pas ses enfants à la haine d’autant moins que le sujet de cette haine vise un voisin, lié aux frères algériens par des liens de sang, à plus forte raison cette communauté de langue, de religion, de culture et de civilisation.Seule circonstance «atténuante» que l’on peut trouver à ce monsieur Lamamra, et pas des moindres: il n’est pas le seul en Algérie à avoir contracté et développé cette maladie que l’on peut désigner sous le vocable de «marocophobie». A l’instar du fameux «Clan d’Oujda», constitué entre autres d’Abdelaziz Bouteflika, Houari Boumediene et Ahmed Ben Bella, Ramtane Lamamra, qui serait originaire de la ville de Berkane, déverse tous les jours que le bon Dieu fait des tombereaux de haine sur les Marocains, ceux-là mêmes qui, lors de la guerre d’Algérie, leur ont offert le gîte et de la nourriture.
Simplement, ce monsieur Lamamra a surpassé en haine tous ses pairs à telle enseigne qu’il a fait du Maroc, depuis ce mémorable 11 septembre 2013, le leïtmotiv de la politique étrangère algérienne !
Le «blitzkrieg» de Lamamra contre le retour du Maroc au sein de l’Union africaine
Passons sur ces nombreux "méfaits" d’armes accumulés depuis 2013 par le «soldat» Lamamra, qui a enfreint tous les usages diplomatiques, pour ne pas dire seulement les règles du bon voisinage, pour attaquer, avec ou sans circonstance, le Maroc, et servir la soupe au Polisario. Le blitzkrieg pour faire passer, en 2013 au Conseil de sécurité, la revendication d’élargir le mandat de la Minurso au monitoring des droits de l'Homme au Sahara, c’est lui. La crise savamment orchestrée et provoquée avec le Maroc, suite à l’affaire du drapeau algérien arraché du haut du consulat d’Alger à Casablanca, le 1er novembre 2013, en protestation contre le discours provocateur de Bouteflika au Sommet de l’UA à Abuja «Nigeria», c’est encore lui. Les fameuses «conditions» posées à l’ouverture des frontières terrestres, appelée des voeux des deux peuples algérien et marocain, c’est encore et encore lui.
Voyez, on pourrait allonger la liste des actes hostiles de monsieur Lamamra qui a réussi le pari de couper tout contact entre son pays et le Maroc.
Malgré tout cela, monsieur Lamamra n’est pas près de se repentir. Il semble avoir trouvé un nouveau front dont il n’aurait jamais rêvé: comploter contre le retour du Maroc à l’Union africaine. Profitant d’un carnet d’adresses bien garni auprès de l’Afrique, du temps où il officiait en tant que diplomate auprès de l’OUA, précisément après que le Maroc a quitté cette organisation en 1984, il veut maintenant faire jouer ses relations auprès de ses connaissances pour «entraver» le retour du Maroc au sein de cette structure panafricaine. Pas plus tard que mercredi dernier, il a profité de la visite à Alger de son homologue nigérien Aboubakr Yacoubou pour décréter, au nom de l’UA, les «conditions» que le Maroc devrait remplir pour la réintégrer !
Un excès de zèle motivé, outre cette légendaire haine anti-marocaine, par une ambition personnelle.
Selon nos informations, Ramtane Lamamra postulerait pour le poste de président de la Commission africaine, en remplacement de la sud-africaine Dlamini Zuma. Seulement, cette ambition risque d’être compromise par le Sénégal qui se préparerait à présenter son diplomate Abdoulaye Bathili. Une candidature qui, vue de ce point de vue, est d’autant plus la bienvenue qu’elle promet de brider les visées hostiles d’un diplomate algérien qui «a mal au Maroc». Un cas dont seule la psychanalyse pourrait expliquer les ressorts.