"La campagne hostile à la commercialisation des dattes en provenance d'Israël a porté ses fruits", titre ce mercredi 1er juin Akhbar Al Yaoum, journal proche du PJD, qui se fait l'avocat de cette cause à l'approche du Ramadan. Cette campagne a, en effet, reçu l'adhésion de nombreux commerçants à Rabat, Casablanca, Salé et Mohammédia, rapporte le quotidien qui insiste sur le fait que les dattes provenant d'Israël sont d'une qualité supérieure, égale au majhoul marocain. Le prix du kilogramme de ce produit, quelle que soit sa provenance, varie, sur le marché national, entre 120 et 160 dirhams.
Ces dattes de luxe sont ainsi destinées à une certaine catégorie sociale. Les meneurs de cette campagne hostile ne précisent cependant pas la quantité de dattes supposées israéliennes importées illégalement au Maroc. Le360 a récemment localisé les présides de Sebta et Melilla comme des sources d'approvisionnement illégal de ces dattes vers le royaume. Selon Sion Assidon, militant associatif anti-israélien, presque tous les marchés populaires de la capitale économique ont adhéré aux objectifs de son mouvement. Il a ainsi cité les commerçants de Derb Milan, Derb Omar, des carrières Allal, de garage Allal, de derb Ghalef, l'Oasis, Ben Jédia et souk Badr, entre autres.
Sion Assidon a également cité les marchés de Salé et de Rabat, dénonçant une société importatrice installée à Tanger et accusée de mentir sur la provenance de la marchandise, qu'elle dit importée d'Afrique du sud. Il a en outre salué "la large mobilisation du mouvement contre la normalisation des relations du Maroc avec l'Etat hébreu". Les auteurs de cette campagne anti-dattes israéliennes ont indiqué avoir alerté le gouvernement quant à "des transformations génétiques réalisées par Israël sur des plants de palmiers marocains importés du royaume de manières illégale".