Lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, a tenu à rassurer les Marocains en déclarant que ce ramadan se passerait dans de bonnes conditions, le gouvernement ayant pris les mesures nécessaires et comptant bien redoubler de vigilance pour éviter la spéculation sur les prix des denrées alimentaires. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information en Une de son édition du 20 mai courant, ajoute que de graves sanctions attendent les contrevenants -fermeture de leur commerce, retrait d’autorisation- et que le gouvernement a commencé à prendre les mesures nécessaires pour assurer un bon approvisionnement des différentes régions.
Quand la spéculation fausse les prixAu cours de cette conférence, Mohamed El Ouafa a reconnu que les spéculateurs continuaient d’influencer le cours des produits prisés durant le Ramadan. Parmi ceux-ci, la sardine, par exemple, dont le prix passe de 6.50 DH à 20 DH le kilogramme. Akhbar Al Yaoum rappelle ainsi, à ce propos, que le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime cherche à réguler les prix par le biais de la loi 14-08 qui subordonne la vente de poissons à la détention d’une carte professionnelle. Concernant les produits les plus demandés, comme les dattes, le ministre a assuré que le marché était bien approvisionné, contrairement à l’année passée. Pour ce qui est des dattes israéliennes introduites au Maroc, Mohamed El Ouafa a cependant refusé d’aborder le sujet. Quant aux produits tels les lentilles, les pois chiches, les fèves, ils seront, suite à une bonne saison agricole, disponibles en grande quantité. A titre d’exemple, le Maroc dispose d’un stock de 353.000 quintaux de lentilles aptes à couvrir dix mois et d’une réserve de pois chiches de 153.000 quintaux pouvant subvenir aux besoins du Royaume durant 13 mois. A propos de l’approvisionnement en légumes et fruits, Mohamed El Ouafa a indiqué que le Ramadan coïnciderait avec la saison des récoltes et que l’importance de l’offre tirerait les prix vers le bas. Ceux-ci ne devront cependant pas descendre en dessous d’un certain seuil, pour éviter de pénaliser les agriculteurs.