Très attendue, la sortie de Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education nationale, mercredi, devant la commission de l'éducation et de la culture relevant de la Chambre des représentants, a tenu toutes ses promesses. Le ministre technocrate fait l'objet de tirs groupés de la part du groupe parlementaire du PJD, chef de file du gouvernement, notamment en ce qui concerne la généralisation du bac français. Akhbar Al Yaoum, daté de vendredi 21 mars, fait savoir que Belmokhtar a confié que "le roi lui a confié une mission (réforme de l'éducation) et qu'il fera tout son possible pour avoir la conscience tranquille". Le ministre a mis en exergue devant les élus sa détermination à appliquer sa vision de la réforme de l'éducation. Selon la même source, le ministre a tenu à souligner qu'il "n'a aucun calcul politique dans la mesure où il ne compte pas se présenter aux élections". Pour Belmokhtar, l'heure n'est plus au bricolage, lit-on sur les colonnes d'Akhbar Al Yaoum.
Belmokhtar, la force tranquille
Al Ahdath Al Maghribiya réserve aussi ses colonnes au passage du ministre de l'Education nationale devant le Parlement. "En dépit des interventions musclées de certains élus, Belmothar a gardé son calme en affirmant que le temps n'est plus à la critique, mais à la mobilisation pour trouver des solutions". A propos de Massar, programme informatique d'évaluation de la scolarité des collégiens et lycéens, qui a provoqué une levée de boucliers, le ministre de tutelle n'a pas mâché ses mots, notamment à l'encontre des enseignants qui seraient derrière les protestations qu'on connues des établissements et qu'il a qualifiés de "paressseux", selon Akhbar Al Yaoum.
Belmokhtar a du pain sur la planche. Il le sait. Il jouit de la confiance du roi et des principaux acteurs de l'éducation. L'homme est respecté pour son expertise et son engagement. Il ne semble pas accorder le moindre intérêt aux attaques du PJD, qui est animé par une ambition politicienne. Curieux, lorque l'on sait que le parti de la lampe, dont le SG et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, ne cesse de répéter qu'il est engagé à mettre les moyens pour faire aboutir la réforme de l'enseignement. Dans les faits, ce n'est pas le cas. Benkirane et le PJD doivent relire le discours du roi Mohammed VI prononcé le 20 août à l'occasion du 60e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple et qui précise que "l'enseignement ne doit pas faire l'objet de surenchère politique".