Les services de la police judiciaire de Rabat viennent de mettre la main sur un ancien élève de l’Armée royale qui détenait des armes à feu appartenant à une caserne militaire. Aussitôt, un branle-bas de combat a été déclenché au niveau de l’état-major, tandis que le Parquet général près le tribunal militaire est entré en ligne pour tirer cette affaire au clair. Le mis en cause, lui, a été déféré, dimanche dernier, devant le procurer du roi.
Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du 30 décembre, indique que les services de la police judiciaire ont soumis le prévenu, trois jours durant, à plusieurs interrogatoires. Et, après son audition par le procureur du roi, l’ancien élève militaire a avoué qu’il avait pris possession de ces armes lors d’une session d’initiation au terrain. A l’issue de la formation, il a pu déjouer la vigilance de ses encadrants pour détourner les armes de la caserne. Mais un banal incident a suffi à le faire tomber dans les filets de la police.Au cours de la semaine dernière, le mis en cause a en effet commis la bêtise de harceler une jeune fille qui a alors fait appel à la police pour le remettre à sa place. Mais quelle ne fut la surprise des agents de trouver chez lui les armes détournées.Au terme des interrogatoires du mis en cause au tribunal de Rabat, la police militaire a pris le relais, sous la supervision du Parquet général relevant du tribunal militaire, afin d’approfondir l’enquête. Selon le journal, l'accusé sera par la suite déféré devant le tribunal militaire permanent des Forces armées royales.Le quotidien ajoute que de hautes instructions ont été données à la police judiciaire afin de ne pas transférer au Parquet général près le tribunal de Rabat les armes saisies, celles-ci devant être envoyées au laboratoire scientifique relevant des FAR pour une expertise détaillée.Par ailleurs, les premiers résultats de l’enquête ont écarté l’éventualité de visées terroristes. L’accusé n’aurait en effet aucun lien avec les organismes islamistes radicaux. Néanmoins, les sources du journal affirment que les investigations en cours risquent de faire tomber plusieurs têtes, en raison de ce manque de vigilance qui aurait pu avoir de graves conséquences.