Une nouvelle guerre a éclaté entre Asmaa Rhlalou, la maire RNI, et les cinq présidents des conseils d’arrondissement de la capitale administrative. Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition datée du 29 avril au 1er mai, un vif échange oppose, sur les réseaux sociaux, Asmaa Rhlalou et Driss Errazi, président (RNI également) du conseil d’arrondissement de Hassan.
La cause? D’après les détracteurs de la maire, cette dernière aurait eu recours, de manière illégale et abusive, à des articles de la loi organique pour éviter d’affecter des budgets à l’arrondissement de Hassan et qui devaient être inscrits à l’ordre du jour de la session de mai prochain. Ces affectations budgétaires devraient servir à financer la location, longue durée, de véhicules pour le compte des élus de l’arrondissement de Hassan.
Driss Errazi reproche aussi à Asmaa Rhlalou ses fréquents déplacements à l’étranger, engageant des dépenses jugées exagérées, dont une visite en France programmée entre le 24 avril et le 1er mai. Des déplacements, accuse le même élu, financés par le contribuable et allant à l’encontre de la directive du ministère de l’Intérieur appelant à l’austérité et à la rationalisation des dépenses publiques.
D’autres pages sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, ont pris la défense de Asmaa Rhlalou, affirmant détenir des enregistrements qui prouvent l’existence d’un complot ourdi par les présidents des arrondissements de Rabat. Et de poursuivre que la maire s’est attirée l’animosité du président de l’arrondissement de Hassan en refusant de financer la location de 15 véhicules ainsi que l’achat de carburant au profit du même arrondissement.
D’autres posts sur les réseaux sociaux ont reproché à Driss Errazi ses «antécédents» lors de précédentes sessions de la commune de Rabat au cours desquelles il aurait été responsable d’agissements inadmissibles. Un énième post, cité par le journal, affirme que le RNI s’apprête à prendre de drastiques sanctions contre le président de l’arrondissement de Hassan, qui pourraient aller jusqu’au gel de ses activités au sein du parti de Aziz Akhannouch.