Les diplômés chômeurs, qui manifestaient aujourd'hui devant le domicile de Bekirane à Rabat, lançaient des slogans réclamant leur droit au travail, une revendication légitime puisque reconnue par la Constitution.
Leur manifestation, bien qu'elle n'ait pas été autorisée par les autorités, peut être assimilée à un droit de revendication. Sauf que ce droit ne peut empiéter sur celui de la vie privée d'un Chef de gouvernement.
Selon les autorités locales, ces manifestants auraient dû observer des sit-in de protestation devant les locaux des institutions publiques, comme le Parlement ou les sièges des ministères de l'Emploi et de l'Enseignement supérieur. "Il faut éviter que les contestations se fassent devant les résidences des responsables qui ont droit à une vie privée".
Abdeliah Benkirane, indique-t-on de même source, vit actuellement en compagnie de sa mère au quartier des Orangers, celle ci étant très malade et incapable de supporter de tels agissements sous sa fenêtre", selon les autorités de Rabat.
"Le droit de la grève est garanti par les lois, mais pas de manière anarchique devant les résidences des responsables", ont conclu nos sources.