Le journal Le Monde, autrefois perçu comme un modèle de rigueur journalistique, semble avoir dérivé vers des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie de la profession. Selon une tribune publiée dans Al Ahdath Al Maghribia du 1er septembre, sa ligne éditoriale aurait commencé à s’égarer dès les années 1980, lorsqu’il a choisi de dissimuler l’état de santé du président François Mitterrand, atteint d’un cancer, prétextant une question de vie privée. Un silence qui contraste singulièrement avec l’obsession dont fait preuve aujourd’hui la rédaction pour l’état de santé du Roi Mohammed VI, parmi tant d’autres chefs d’État. Cette focalisation, teintée d’une hostilité à peine voilée, interroge: pourquoi certains journalistes affichent-ils une telle partialité et semblent-ils servir des agendas orientés contre le Royaume?
Récemment, sans préambule ni contexte justificatif, Le Monde a publié une série d’articles estampillés «Enquête» sur le Maroc, accompagnés d’un titre sensationnel: «L’énigme Mohammed VI». Une approche qui relève davantage du registre de la presse à scandale que du journalisme d’investigation. Cette animosité remonte notamment à l’échec de sa campagne accusant —sans preuve— le Maroc d’espionnage via le logiciel Pegasus. Depuis, le journal cultive une rancœur tenace, particulièrement envers les institutions marocaines et certaines personnalités, telles le directeur général de la DGSN/DGST, Abdellatif Hammouchi, dont le professionnalisme et la loyauté ont été maintes fois démontrés.
Les allégations avancées par Le Monde reposent souvent sur des sources anonymes («responsables», «proches»), donnant une illusion de crédibilité à des affirmations non vérifiées. L’un de ses récents articles, intitulé «Au Maroc, une atmosphère de fin de règne», relève de la pure spéculation, ignorant délibérément la vitalité diplomatique, les réformes structurelles et la proximité constante entre le Souverain et le peuple. Il est par ailleurs surprenant de voir ce média évoquer des «connaisseurs des arcanes du Makhzen» pour avancer que «le roi n’abdiquera pas malgré sa maladie», amalgame entre impression et information, dépourvu de toute rigueur.
Pourtant, les faits sont têtus: sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Maroc a engagé une révision constitutionnelle élargissant les prérogatives du gouvernement et du Parlement, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Le prince héritier, Moulay El Hassan, bénéficie quant à lui d’une éducation princière ancrée dans les valeurs alaouites et les principes constitutionnels. Toute tentative de semer la division au sein de la famille royale ou entre les institutions nationales est vouée à l’échec, comme l’ont été les efforts précédents pour opposer le Palais et les organes de souveraineté.
Il n’est dès lors pas anodin que des journalistes d’investigation renommés, tels Pierre Péan et Philippe Cohen, aient déjà dénoncé dans La Face cachée du Monde les dérives, le manque de professionnalisme et les manipulations dont se rend coupable le titre. Aujourd’hui, alors que Le Monde clôt sa série d’articles infondés, il doit être clair que ses objectifs —instiller le doute et diviser— n’ont pas été atteints. Le Maroc, fort de ses institutions et de l’unité de son peuple, reste insensible à ces manœuvres désespérées.








