La Suède, elle-même confrontée aux indépendantistes du Comté de Scanie (extrémité sud du royaume nordique), a mis les petits plats dans les grands pour accueillir la séparatiste Aminatou Haïdar, qui a profité de son séjour doré à Stockholm, - où elle a reçu mardi dernier le prix dit «Nobel alternatif des droits de l’Homme», pour dire tout le mal qu’elle pense de son propre pays, le Maroc.
«Je suis très honorée de recevoir le célèbre prix Right Livelihood. C’est une reconnaissance de ma lutte non violente et de la juste cause du peuple sahraoui. Malgré l'occupation militaire et les violations des droits de l'homme fondamentaux, les Sahraouis continuent leur lutte pacifique. Ils méritent d'être soutenus par tous pour qu'un jour, ils obtiennent l'indépendance et la liberté», a sifflé la très vipérine activiste séparatiste, qui continue de voyager avec son passeport marocain (mais aux frais des contribuables algériens!) pour cracher son venin sur le pays où elle a vu le jour, grandi, et qu'elle continue de renier, au mépris de sa famille et de sa tribu "Izerguyine", pourtant connues pour leur patriotisme qui leur est chevillé corps et âme.
Lire aussi : Contre-portrait. Aminatou Haidar: l'icône de l’imposture
Inutile de vous édifier sur la vocation très «pacifiste» de «l’héroïne de l’Intifada sahraouie», celle qui a été orchestrée en 2005 dans les couloirs nauséeux du Département du renseignement et de la sécurité algérienne (DRS, déstructuré en 2016, et dont l’ex-patron, le général Mohamed Lamine Mediene, alias, «Tewfik», croupit actuellement dans la prison militaire de Blida). Pas besoin de vous rappeler l'implication de la soi-disant «Ghandi du Sahara occidental», dans les tragiques événements de Gdeïm Izik (novembre 2010), lesquels ont coûté la vie à 11 éléments de sécurité, dont le corps de l'un d’entre eux a été profané lâchement et d'une manière qui rappelle affreusement les méthodes pratiquées par les "bouchers" de Daech!
Ces crimes ignobles n’ont (évidemment) pas inquiété les preux chevaliers du droit-de-l’hommisme bon teint, le cas échéant ces acteurs suédois curieusement très sélectifs dans le soutien aux mouvements séparatistes, comme en témoigne leur étrange silence sur le cas des indépendantistes de la Scanie, considérée comme "le grenier de la Suède"!, ou encore ceux de la Catalogne, en Espagne, pour ne citer qu'eux.
Mais passons, car cette sensiblerie pro-séparatiste déborde le microcosme de l’activisme associatif pour toucher le périmètre législatif, voire exécutif, du royaume de la Suède. C’est en tout cas ce que vient de rapporter- tenez-vous bien!-, l’agence de presse algérienne, APS, porte-voix d’un régime militaire passé champion toutes catégories dans le registre des violations des droits de l’Homme!
"Lors d'un séminaire spécial organisé mardi au Parlement suédois, la militante sahraouie des droits de l'Homme et prix Nobel alternatif 2019, Aminatou Haidar, a appelé le gouvernement suédois à reconnaître la «rasd»", a klaxonné l’inénarrable APS, qui aurait mieux fait de s’intéresser à la répression des manifestations, celles-là véritablement pacifiques, du peuple algérien frère depuis le 22 février 2019, pour chasser la mafia des Généraux ventrus, à leur tête le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, qui veut imposer à tout prix un simulacre d’élection présidentielle, contre l’avis de 40 millions d’Algériens, qui revendiquent légitimement l’instauration d’un État réellement civil, démocratique et populaire.
Mais passons là encore, car Alger, elle-même confrontée aux revendications indépendantistes du peuple kabyle frère, ne craint (déjà) plus le ridicule. Si le ridicule devait tuer, le Club des pins, QG des apparatchiks vert-kaki fossilisés, serait alors jonché de cadavres! Aminatou Haïdar, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, veut donc que le gouvernement suédois reconnaisse la "rasd"! Elle utilise cyniquement la cause noble des droits de l'Homme pour servir un agenda politique occulte, dont l'artisan n'est autre que le régime militaire algérien, à l'origine de la création même de l'entité fictive nommée "rasd". Sur ce registre, elle use d'un lexique alarmiste, incroyablement mensonger, sur la situation dans les provinces sahariennes, en la qualifiant de "chaotique"!
Plus c'est gros, mieux c'est!
Or voilà, ce n'est pas de cet oeil lucide que semblent le regarder les initiateurs du soi-disant "Prix Nobel alernatif" qui ont justifié l'octroi dudit prix par le "courage" de la soi-disant "Ghandi du Sahara occidental"! Une véritable insulte à la mémoire d'Alfred Nobel, dont le nom a été minablement associé à ce qui a tout l'air d'une escroquerie! Et pour s'en apercevoir, il n'est qu'à se demander pourquoi la très (audacieuse) lauréate dudit prix n'a jamais touché une seule parole à l'endroit de la population séquestrée depuis maintenant 44 ans dans le gougal de Lahmada, où continuent de sévir l'incurie, la faim, le viol, l'humiliation et la répression systématique!
Courage, mentez!