Quand des leaders du PJD refusent d’être ministres

Benkirane entouré de Hamieddine et El Othmani.

Benkirane entouré de Hamieddine et El Othmani. . DR (PJD)

Revue de presseKiosque360. Abdelilah Benkirane a révélé, lors d’une rencontre partisane à Ifrane, que des dirigeants de son parti avaient refusé des portefeuilles ministériels pour le prochain remaniement. Le point.

Le 19/05/2015 à 06h37

Sans citer quiconque nommément, le secrétaire général du PJD a révélé que des dirigeants de son parti avaient décliné l’offre qu'il leur avait faite d'occuper des postes ministériels pour remplacer El Habib Choubani et Soumia Benkhaldoun, débarqués la semaine dernière de l’équipe Benkirane II. Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 19 mai, rapporte ainsi cette déclaration faite par Abdelilah Benkirane lors d’une rencontre à Ifrane, dimanche dernier, avec les militants du PJD de la région de Meknès-Tafilalet. Le SG du PJD a été jusqu'à comparer l'attitude des siens avec celle des «Sohaba» (fidèles compagnons du Prophète). Toutefois, le journal affirme que le choix du PJD a été arrêté de manière définitive. Ainsi, Abdelaziz El Ammari, directeur du siège central du parti, devrait prendre la place d’El Habib Choubani au ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, lorsque Jamila Moussalli, autre dirigeante du PJD, remplacerait Soumia Benkhaldoun au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Le Niet d’El Othmani Pour en savoir plus sur ces leaders islamistes qui auraient refusé de devenir ministres, il faut se référer aux pages intérieures du quotidien Assabah. Le journal indique ainsi que, malgré l’insistance de ses frères, Saâd Eddine El Othmani aurait refusé de reprendre du service au sein de l’équipe Benkirane III. L’ancien chef de la diplomatie marocaine préférerait en effet consacrer son temps à ses patients, dans son cabinet de psy, sis à Rabat. Même refus de la part de Rachid Lemdouar, deux fois député à Casablanca. Ce dernier, actuellement membre du Conseil constitutionnel, aurait choisi de garder ses distances avec le PJD. Par ailleurs, la direction du parti aurait renoncé à l'idée qu'elle avait auparavant considérée de recourir à des profils extérieurs au PJD. En fin de compte, toutes les chances semblent être du côté du duo El Ammari-Moussalli, en attendant que le tout soit officialisé par le roi Mohammed VI qui, par la même occasion, devra nommer des remplaçants aux harakis Mohamed Ouzzine et Abdeladim El Guerrouj. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 19/05/2015 à 06h37