Qualité de l’air à Kénitra: les aveux de Leila Benali

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, répond à une question orale à la Chambre des représentants, le 9 décembre 2021.

Leila Benali - ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. MAP

Revue de presseRépondant à une question au parlement du groupe socialiste, la ministre de la transition énergétique, Leila Benali, a reconnu la dégradation de la qualité de l’air à Kénitra à cause de la poussière noire qui se dégage de la centrale thermique. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 25/01/2023 à 21h35

La ministre de la Transition énergétique Leila Benali a reconnu, mardi dernier, devant le parlement la détérioration de la qualité de l’air dans la ville de Kénitra causée par la propagation de la poussière noire dégagée par la centrale thermique.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 26 janvier, que la ministre a souligné que cette poussière commence à menacer la santé des habitants et a promis de procéder à la fermeture de cette centrale.

Répondant à une question du groupe socialiste sur ce sujet, lors d’une séance de questions orales à la chambre des conseillers, Leila Benali a indiqué que «la mesure de la qualité de l’air à Kénitra se fait via une station fixe située dans le centre-ville et qu’une deuxième station sera installée dans les prochaines semaines. Par ailleurs, l’opération du contrôle de la qualité de l’air est supervisée, chaque jour, par le Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP) sachant que cette mesure est comparée avec les normes et les seuils en vigueur».

Les données obtenues, poursuit la ministre, ont montré que la qualité de l’air à Kénitra a été bonne durant les premiers mois de 2022 mais son indicateur s’est détérioré pendant les mois de novembre et décembre de la même année.

La ministre a également indiqué que «l’ONEE a conseillé de faire fonctionner, partiellement et pour une durée limitée, la centrale thermique de Kénitra afin de soutenir le réseau électrique durant des circonstances exceptionnelles et dans le cas d’état d’urgence en cas d’arrêt des principales centrales». Et Benali de souligner que son département œuvre, en coordination avec l’ONEE, pour fermer définitivement cette centrale et de s’appuyer sur de nouvelles centrales dans le cadre du plan national de l’équipement 2023/2027.

Pour sa part, le parlementaire socialiste Salek El Moussaoui a révélé que les analyses effectuées par des acteurs de la société civile ont donné des résultats alarmants avec l’augmentation sensible du taux de dioxyde de soufre dans l’air de Kénitra. Ce produit dangereux cause des maladies comme le cancer et celles de l’appareil respiratoire et des vaisseaux sanguins.

Par Hassan Banadad
Le 25/01/2023 à 21h35