Le gouvernement est engagé, depuis quelque temps, dans une course contre la montre pour finaliser un programme de réformes dont l’agenda a été fixé par le souverain. Plus que d'une course contre la montre, il s’agit également d'un marathon législatif et règlementaire pour promulguer tous les textes nécessaires à la mise en œuvre de ces réformes, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 25 octobre.
Ainsi, rapporte le journal, le délai fixé par le roi Mohammed VI à une commission ministérielle chargée de préparer un plan pour rehausser le niveau de la formation professionnelle a expiré mardi dernier. Pourtant, le secteur a bien été érigé en priorité, puisqu'il constitue un levier fondamental dans la promotion de l’emploi des jeunes et la formation de profils recherchés par les entreprises. Pourtant, rappelle le quotidien, la question de la formation professionnelle a été présentée comme une priorité dans le discours royal du 20 août. Un peu plus tard, le 1er octobre dernier, le souverain a présidé une séance du travail à l’issue de laquelle il a donné ses instructions afin que la commission, présidée par le chef du gouvernement, élabore et lui soumette, dans un délai de 3 semaines, un programme de projets et mesures précis et d’application immédiate, qui sera notamment financé avec le concours du Fonds Hassan II.
Ce délai vient d’expirer, comme précisé plus haut, et l’ordre du jour du Conseil de gouvernement de ce jeudi ne comporte aucun point relatif à cette question, relève le journal. De même, à ce jour, personne ne sait où en sont, concernant cette mission, les départements chargés d’élaborer ce programme, à savoir le ministère de l’Education nationale et le secrétariat d’Etat chargé de la Formation professionnelle.
En revanche, l’Exécutif a pu finaliser, dans les délais impartis, le projet de la charte de la déconcentration administrative. Le projet de décret portant cette charte a été transmis au gouvernement et devrait être examiné ce jeudi. Cependant, le chef du gouvernement reste quelque peu sceptique quant à sa mise en œuvre effective. El Othmani a certes précisé que les démarches nécessaires seraient entamées dans les jours à venir. Mais, affirme-t-il, «changer les mentalité et la culture administrative consacrée risque de prendre beaucoup de temps».
Enfin, le quotidien aborde un autre chantier sur lequel le gouvernement est très attendu dans les semaines à venir. Il s’agit du nouveau modèle de développement dont il est appelé à tracer les contours. Al Ahdath Al Maghribia revient ainsi sur le dernier discours royal prononcé à l’ouverture de l’année législative et dans lequel le roi a réitéré son appel au gouvernement d'élaborer «une nouvelle approche centrée sur la satisfaction des besoins des citoyens et apte à réduire les disparités et les inégalités existantes, à instaurer la justice sociale et territoriale et à suivre, en les intégrant, les évolutions de l’environnement national et international».
