Des ministres des gouvernements Benkirane et El Othmani, ainsi que plusieurs élus et hauts responsables au sein de ministères ou d'entreprises publiques, ont aujourd'hui la peur au ventre. Et pour cause. Ils craignent en effet, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 11 octobre, des poursuites judiciaires pour mauvaise gestion de l’argent public lors de la réalisation des projets du plan «Al Hoceima-Manarat al Moutawassit», plan qui a couté aux caisses de l’État 9 milliards de dirhams.
Le délai accordé par le roi Mohammed VI au premier président de la Cour des comptes parvenant à échéance ce mercredi 11 octobre, Driss Jettou a demandé une rallonge d’une semaine, qui lui a d'ailleurs été accordée. Tous les responsables concernés par ce dossier ont donc quelques jours de répit avant que le rapport final de la Cour des comptes ne revienne les hanter. Le journal explique que la reddition des comptes commencera par Benkirane et El Othmani, en tant que premiers responsables de l’octroi des budgets et coordonnateurs du travail des ministres.
Assabah précise que l'ancien et le nouveau chef du gouvernement ont dû concéder des rallonges budgétaires pour des projets de développement ayant rencontré des difficultés à cause de l’évaluation des montants d’expropriation. Le journal ajoute que les magistrats de la Cour des comptes se sont rendus à Al Hoceima pour auditer la gestion financière des membres du gouvernement, des hauts cadres des ministères et d'entreprises publiques comme l’ONEE, l'ADM, ou encore Al Omrane. Une affaire à suivre...