La commission des secteurs sociaux au sein de la Chambre des représentants a entamé, mardi 3 décembre, l’examen et le vote des amendements relatifs au projet de loi sur le droit de grève, un texte gelé au Parlement depuis 2016.
Le premier amendement, qui redéfinit la nature de la grève, ses auteurs et ses objectifs, a été adopté par consensus sur proposition des groupes parlementaires de l’opposition. Dans la soirée, la commission s’est attelée à débattre des près de cent articles composant cette loi organique, et devrait poursuivre les discussions jusqu’à une heure tardive.
Plusieurs députés, tant de la majorité que de l’opposition, ont salué «l’esprit d’ouverture» de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences. La veille, ce dernier avait annoncé la suppression des peines privatives de liberté en cas de grève, ainsi que l’annulation de l’interdiction de la grève solidaire et de la grève alternative, qui figuraient dans le projet de loi initial.
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Ahmed Abbadi, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition), et Mohamed Hjira, élu du Parti authenticité et modernité (PAM, majorité), se sont réjouis de l’ambiance constructive dans laquelle la commission examine les amendements. Ils estiment que cette loi permettra au Maroc de se doter d’une législation moderne, garantissant les droits des travailleurs et des employeurs tout en encourageant les investissements.
Il est prévu que la commission des secteurs sociaux adopte les amendements au projet de loi sur le droit de grève dans la nuit de mardi à mercredi, afin de le présenter, dès la semaine prochaine, en séance plénière à la Chambre des représentants pour son adoption finale.