Le gouvernement Akhannouch entame l’année sociale par une série de réunions avec les centrales syndicales sur le projet de loi organique relatif à l’exercice du droit de grève, selon le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 14 et 15 septembre.
Ainsi, explique le quotidien, le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a rencontré les représentants des syndicats les plus représentatifs, l’UMT, la CDT et l’UGTM, ainsi que les représentants de la CGEM et de la Confédération marocaine de l’Agriculture et du développement rural (COMADER). L’objet de ces rencontres étant bien sûr le projet de loi organique relatif à la grève, dont le texte actuellement au Parlement entre en phase d’examen détaillé.
D’après des sources syndicales citées par le quotidien, le ministre a réagi positivement aux propositions des syndicats et des représentants des employeurs. En outre, le gouvernement est d’accord pour revoir plusieurs articles du projet de loi organique déposé au Parlement par le gouvernement Benkirane en octobre 2016, a ajouté le ministre.
Le quotidien fait référence à certains articles dont l’énoncé n’était pas cohérent avec les dispositions de la Constitution et les conventions et traités internationaux relatifs au droit de travail.
Lors de la réunion du ministre avec les partenaires sociaux, poursuit le quotidien, il a été notamment question du respect des droits des grévistes, de la durée de la grève et du service minimum dans certains établissements publics.
Ainsi, en vue de garantir le droit de grève selon des procédures raisonnables, les deux parties ont convenu de revoir et de clarifier certains concepts. Il a également été question de déterminer le niveau du service minimum et la manière d’exercer un certain nombre d’attributions liées à l’exercice du droit de grève, relève le quotidien.
Il est attendu, souligne Al Akhbar, que les négociations se poursuivent dans les jours à venir jusqu’à la conclusion d’un accord définitif entre le gouvernement et ses partenaires sociaux. Et ce n’est qu’après cet accord que l’examen du projet de loi sera relancé en commission au Parlement pour parachever le processus d’adoption. Ce à quoi ont d’ailleurs appelé les groupes parlementaires lors de la présentation du projet de loi organique en juillet dernier.
Cependant, relève le quotidien dans un autre article de la même édition, tout porte à croire que les syndicats ne sont pas pressés de voir voter ce texte. La CDT vient une nouvelle fois d’appeler au retrait du projet de loi organique du Parlement. La réaction de la centrale intervient au lendemain de la publication par le CESE d’un avis sur le sujet.