Les tractations menées par le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, en vue de former une coalition gouvernementale, sont au cœur de l’actualité. Elles suscitent, d'ailleurs, bien des déclarations politiques et polémiques, ainsi que des débats au sein de la société civile et dans les médias.
Il est cependant à noter que les grands absents de ces débat ne sont autres que les ministres démissionnaires du Parti de la Justice et du Développement (PJD), arrivé en tête des élections législatives du 7 octobre et qui conduira la majorité gouvernementale.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 2 décembre, «les ministres démissionnaires du gouvernement sortant gardent le silence de peur que leur candidature pour un nouveau portefeuille ministériel ne se heurte à un veto».
Même Saâdeddine El Othmani, président du Conseil national du PJD et ancien ministre des Affaires étrangères et de la coopération, n’a pas dérogé à cette règle, fait remarquer le quotidien, réputé proche des instances dirigeantes du parti de la Lampe.
Intervenant lors d’une rencontre organisée, mercredi, par le Parti de l’Istiqlal (PI) autour du thème «L’édification de l’Etat démocratique», l’ancien secrétaire général du PJD a orienté ses critiques vers les partis politiques d’une manière générale et la non-souveraineté de leurs décisions, sans pour autant faire de lien avec l’Administration qui interviendrait dans les affaires de certaines formations politiques, conclut le quotidien.