Rebondissement dans le déroulement du procès réouvert, hier lundi 23 janvier, à l'encontre des vingt-quatre "séparatistes de l'intérieur" poursuivis dans le cadre des événements ayant causé la mort, en novembre 2010 à Gdeim Izik, de onze éléments des forces de l'ordre. Maître Abdelaziz Nouidi, avocat de l'un des détenus, à savoir de Ennaâma Asfari, a renoncé ce mardi 24 janvier à défendre son client.
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Contacté par le360 en vue de connaître les raisons de ce désistement, Me Abdelaziz Nwidi, également militant des droits de l'Homme (membre de l'OMDH), est resté injoignable. Des sources proches du dossier expliquent néanmoins que ce désistement est dû à la volonté du client, un séparatiste déclaré, d'être jugé selon "la loi en vigueur dans les pays d'occupation"!
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Le dénommé Ennaâma Asfari l'a d'ailleurs démontré lors de l'audience d'hier marquant la reprise du procès en appel à l'encontre des vingt-quatre détenus, poursuvis pour "association de malfaiteurs, outrages et violences à fonctionnaires publics et homicides volontaires", en se comportant d'une manière dégradante vis-à-vis des magistrats.
Selon les sources de le360, Me Nouidi se serait retiré en raison de l'existence de deux approches contradictoires dans le dossier d'Asfari, celle de son avocat français qui a bâti son plaidoyer sur la base du fait que "son client est poursuivi selon la loi en vigueur dans les pays d'occupation", considérant que "le Sahara est un territoire occupé"!, alors que l'approche de Me Nouidi est basée sur la loi marocaine.
Pour rappel, le dénommé Asfari, époux de Claude Mongin, Française qui soutient la thèse séparatiste du Polisario, a été condamné en 2013 à vingt ans de prison ferme par le tribunal militaire de Rabat.
Ce procès a été annulé en juillet 2016 par la Cour de cassation qui a décidé d'un rejugement des vingt-quatre détenus devant la Cour d'appel à Salé.