La Commission nationale des élections s’est réunie mardi, à Rabat, sous la présidence des ministres de l’Intérieur, Mohamed Hassad, de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid et du ministre délégué à l’Intérieur, Cherqui Draiss.Cette première rencontre, tenue dans le cadre des préparatifs des prochaines élections législatives, a été marquée par l’absence des secrétaires généraux de cinq partis politiques qui n’étaient représentés que par leurs membres du Bureau politique ou du Conseil national. Seuls les secrétaires généraux du MP et du PPS, Mohand Laenser et Nabil Benabdallah, étaient de la partie.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 10 mars, «le ministère de l’Intérieur aurait écarté la formule de la seule exigence de la carte d’identité nationale (CIN) pour pouvoir voter le jour du scrutin». La décision de l’Intérieur a été argumentée par le fait que «les porteurs d’armes, les personnes décédées et celles ayant changé de résidence ne seront pas identifiés».
De même, poursuit le quotidien, l’Intérieur n’aurait pas accepté la revendication des partis de «mettre en place un dispositif logistique et un arsenal juridique pour permettre aux Marocains résidents à l’étranger (MRE) de prendre part aux prochaines élections législatives». Chose que l’Intérieur a expliquée par le fait que «la Constitution stipule seulement une liste nationale et une autre locale, sans aucune allusion à une liste des MRE».
Par ailleurs, ajoute le quotidien, les avis des partis politiques divergent quant au seuil et à la liste des jeunes.Pour ce qui est du seuil, le représentant de l’USFP, Mohamed Mohib, a formulé «le souhait de ramener ce taux à 3% pour éviter un raz-de-marée du PJD», alors que le représentant du PI, Abdelkader El Kihal, a appelé à «son élévation à 10%».
La proposition de l’USFP a fait réagir Abdellah Bouanou qui représentait le PJD à cette rencontre. En effet, le leader du PJD a réitéré sa demande de maintenir le seuil à 6%, affirmant que «la législation ne sera pas en faveur d’une partie et que les lois ne sont pas élaborées pour servir des partis bien déterminés».
S’agissant de la liste nationale des jeunes, hormis le SG du PPS qui avait demandé sa fusion avec celle réservée aux femmes, les autres représentants des partis n’ont pas évoqué ce point ou sa réforme.
Enfin, conclut le quotidien, le ministère de l’Intérieur fermerait les yeux sur la restitution d’une partie des subventions des partis politiques n’ayant pas franchi le seuil électoral, à condition qu'ils présentent les justificatifs de leurs dépenses.