Pour avoir dévoilé sa face terroriste, le Polisario menace d'attaquer en justice Manuel Valls

Manuel Valls. 

Manuel Valls.  . DR

Le Polisario vient de demander, à ce qu’il appelle sa représentation en Espagne, de préparer une action en justice contre l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls. Le crime de ce dernier? Avoir rappelé que le Polisario est «une menace réelle pour la sécurité dans la région du Sahel».

Le 21/11/2020 à 18h31

Dans un communiqué rendu public ce samedi 21 novembre, le Polisario dit démentir «les graves accusations» portées contre lui par l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls, qu’il menace de traîner en justice, lui et la direction de la chaîne de TV espagnole «Antena 3».

Vendredi 20 novembre, Manuel Vall, a déclaré sur le plateau d’Antena 3, où il était l’invité du programme politique hebdomadaire à large audience, «Espejo público», que «le Polisario est impliqué dans le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogues, et constitue de ce fait une menace réelle pour la sécurité dans la région du Sahel».

Tout en se félicitant du happy-end du rétablissement du trafic commercial à El Guerguerat par l’armée marocaine, une semaine plus tôt, Manuel Valls a également saisi cette occasion pour dénoncer le soutien, qualifié d’«irresponsable», que Podemos apporte au Polisario.

Le Franco-Espagnol a ainsi appelé ce petit parti, membre de la coalition gouvernementale dirigée par le socialiste Pedro Sanchez, de cesser de «chanter hors-scène» en soutenant un mouvement lié au terrorisme, tout en lui rappelant que «le Maroc est un allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme et le djihadisme qui constitue un grand défi pour l’Europe».

Face à ce nouveau coup dur, les dirigeants du Polisario brandissent la menace non seulement contre Manuel Valls, mais aussi contre la chaîne de télévision espagnole. Dans son communiqué de ce samedi, le mouvement séparatiste affirme avoir envoyé deux lettres, l’une à Valls et l’autre à Antena 3. Pour cette dernière, il lui est demandé de «rectifier les fausses informations» qu’elle a diffusées, alors que Valls est appelé à «s’afficher publiquement pour présenter ses excuses au Polisario»! Faute de quoi, il sera traîné en justice. Il est également reproché à Valls d’«avoir terni l’image» du Polisario en Espagne où il prétend être soutenu «depuis 45 ans».

Bien évidemment, ces menaces contre Valls ne sont autres que de nouvelles gesticulations d’un mouvement séparatiste en état d’agonie. Car une plainte en justice du Polisario n’a aucune chance d’aboutir en Espagne, puisque les plaignants sont eux-mêmes recherchés par cette même justice pour de nombreux autres crimes qu’ils ont commis et que Valls aurait pu citer.

D’ailleurs, l'ex-ministre français de l’Intérieur n’a fait que dire ce que tout le monde sait déjà. En effet, ses propos viennent d’être corroborés par le ministère espagnol des Affaires étrangères, qui a mis à nu, jeudi dernier, la présence massive de Sahraouis des camps de Tindouf dans les rangs de la branche de Daech au Sahel.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 21/11/2020 à 18h31