Comme c'est le cas depuis plusieurs années, les départements de l’Education nationale, de l’Intérieur et de la Défense nationale se voient réserver une bonne partie des postes budgétaires créés en vertu des successives Lois de Finances. Pour 2016, le Projet de Loi de Finances (PLF) ne déroge pas à cette règle et certains départements, en revanche, se retrouvent avec des postes budgétaires qui se comptent sur le bout des doigts.Au total, selon le texte du PLF, ils sont six départements à n’avoir droit qu’à dix postes: le ministère de l’Emploi, celui de la Solidarité, de la Femme et de la Famille, le département de la Fonction publique et le ministère de la Communication.
Le même nombre de postes est réservé à la Délégation interministérielle aux Droits de l’Homme de Mahjoub El Hiba et au Haut Commissariat aux anciens Combattants de Mustapha El Ktiri. «Insuffisant, surtout pour certains départements qu’il aurait mieux fallu doter de davantage de ressources humaines», estime une source gouvernementale, qui dit toutefois comprendre les contraintes de l’Exécutif. Ces contraintes, en vigueur depuis quelques années, obligent le gouvernement à réduire au maximum l’embauche dans la Fonction publique et bien plus: ne pas remplacer le personnel qui part à la retraite, sauf quelques rares exceptions.
Benkirane à la rescousseCertains titulaires de ces départements ne désespèrent pourtant pas et comptent sur la «générosité» du Chef de gouvernement pour colmater quelques brèches. Car, dans le PLF 2016, comme dans les précédents, Abdelilah Benkirane dispose d’un nombre de postes budgétaires (70 pour 2016) qu’il est autorisé à distribuer aux départements qui en ont le plus besoin. Et déjà, apprend Le360, certains ministres ont entamé des démarches pour en grappiller quelques-uns.
Le PLF 2016 prévoit la création de 25.948 postes budgétaires dont près du quart (8360) est réservé à l’Education nationale, 7.500 à l’Intérieur et 4.000 à la Défense nationale.