Polisario. Les divagations de Brahim Ghali, chef d’une armée de pacotille

DR

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, considère la formation d'une armée puissante comme une "priorité stratégique permanente". C’est ce qu’il a déclaré à des médias algériens.

Le 10/08/2016 à 17h49

"Même s'il n'exclut pas la voie diplomatique, «une priorité» pour le gouvernement sahraoui, le nouvel homme fort du Polisario veut que tout le monde sache, les Marocains en premier, que la formation d'une armée puissante, préparée à la guerre, reste une priorité stratégique permanente", souligne l'éditorialiste du journal algérien Le Quotidien d'Oran, au lendemain de l'ouverture de l'université d'été des cadres du Polisario, une manifestation ouvertement hostile qui se déroule toujours sur le territoire algérien.

"Le message est clair et s'inscrit en droite ligne de la politique sahraouie qui, tout en acceptant de participer aux négociations directes avec Rabat sous un parapluie onusien pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, n'hésitera pas à reprendre la lutte armée".

Pour l’éditorialiste du journal algérien, en manque flagrant d’inspiration, la personnalité même du chef des séparatistes, son long parcours militaire, "font de lui un homme plus proche de l'action, même s'il se défend de cultiver un discours où la lutte armée serait une menace ou un moyen de pression politique".

"Il n'en demeure pas moins que son verbe se veut être une réponse à la mollesse des initiatives diplomatiques mais aussi à l'offensive marocaine déclenchée dernièrement dans les coulisses du 27e sommet de l'UA", poursuit-il.

"En clair, Ghali prévient: on est là quel que soit le combat. Diplomatique, c'est une priorité. Armé, c'est une priorité stratégique permanente. Au Maroc de voir", lance-t-il en conclusion.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 10/08/2016 à 17h49