C’est dans un entretien accordé à la MAP que Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, s’est exprimé sur la gestion de son département. Il a ainsi déclaré que le budget total alloué au secteur de l’Education nationale, lors de la mise en place du programme d’urgence (2009-2012), avait atteint 33 milliards de dirhams et non 45 milliards, comme ont pu le laisser entendre certaines rumeurs. Et de préciser que le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, n’avait pu consentir aux Académies et au ministère de l’Education que 25 milliards de dirhams, soit 6,2 milliards de dirhams par an. Ce budget a été essentiellement investi dans les projets du département de Belmokhtar, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce week-end des 21 et 22 janvier.
D’après le journal, Rachid Belmokhtar, en revanche, a reconnu qu’il existe effectivement certaines failles dans les appels d’offre relatifs au programme d’urgence. C'est ainsi que quinze dossiers ayant connu de graves dépassements ont été soumis à la justice. Certains ont déjà été jugés, d’autres sont en cours de jugement.Al Massae précise que le ministère de l’Education n’a toutefois pas dévoilé la nature de ces dossiers, ni l’identité des individus impliqués.
Par ailleurs, Rachid Belmokhtar a insisté sur l’importance des réalisations de son programme d’urgence, précisant qu’il avait permis la construction de plus de 700 établissements scolaires et de plus de 50 écoles communales, la construction et l’extension de plus de 150 internats, la réhabilitation de plus de 6.500 établissements scolaires et de plus de 300 internats, ainsi que l’équipement en outils informatiques et en matériel didactique de plus de 9.000 établissements scolaires.