«Je ne veux plus jouer un rôle de figurant», a-t-il répondu à El Othmani, a appris Le360 auprès de son entourage. La décision de retrait de la vie politique de Mustapha Ramid, ministre d’Etat en charge des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, «a été rejetée» hier, samedi 12 juin 2021, au terme de la réunion mensuelle de la direction du PJD, selon un communiqué du parti à référentiel islamiste.
Après cette réunion, les membres du secrétariat général se sont rendus au domicile de Mustapha Ramid à Casablanca, où ils ont tenté de le convaincre. «Je ne veux pas jouer un rôle de figurant au gouvernement et au parti», a-t-il affirmé à la délégation, comme le rapporte l'un des membres du secrétariat général qui a participé à cette rencontre. «Nous avons sereinement discuté de son départ lors d'un dîner qu'il a offert à la délégation», affirme cette source qui a requis l'anonymat.
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Mustapha Ramid a annoncé hier qu'il allait «geler» ses activités du PJD. Il ne citait par les raisons de ce retrait, mais l'une d'elles serait liée à des problèmes de santé. Mais la plus sûre est «étroitement liée à des divergences» politiques avec le chef du gouvernement en ce qui concerne des prises de positions au sein de l'Exécutif.
Récemment, Mustapha Ramid n'a pas caché son mécontentement de n'avoir «pas été informé» de l'adoption par le gouvernement du projet de loi sur l'usage du cannabis à des fins médicales. Quelques jours avant, il avait annoncé sa démission du gouvernement, mais il est revenu sur cette décision, suite, selon lui, à une demande du roi Mohammed VI. Va-t-il maintenant geler effectivement ses activités au sein du parti ou s'abstenir de le faire comme le souhaitent ses «frères» au PJD?
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Pour un de ses proches, Mustapha Ramid ne pourrait «pas couper définitivement les liens avec le parti».
«Tout porte à croire qu'il pourrait réduire ses activités sans se séparer du PJD. Il est trop malade et fatigué, à une période où le gouvernement s'apprête a boucler la cinquième année de son mandat», a expliqué ce proche, ajoutant que Mustapha Ramid est «diminué physiquement et moralement» pour pouvoir suivre le rythme effréné des prochaines élections.
