Mustapha Ramid a annoncé implicitement le gel de ses activités au sein du PJD dans un message qu'il vient de poster sur sa page Facebook.
"En lisant ce message, on voit bien que Ramid n'utilise par les termes de démission ou de départ du parti, mais il suffit d'analyser la formulation du texte pour en déduire que la vie entre Ramid et le PJD s'est arrêtée dès la publication de ce message", a affirmé un dirigeant du parti, dans une déclaration pour Le360.
Ce dernier explique que si Mustapha Ramid fait face à des difficultés de santé, il n'en demeure pas moins qu'il serait mécontent de certaines décisions prises dernièrement par le parti et le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.
Récemment, Mustapha Ramid a déploré le fait qu'il n'ait pas été informé, en sa qualité de ministre d'Etat chargé des Droits de l'homme et des Relations avec le Parlement, du projet de loi relatif à l'usage du cannabis à des fins médicales et industrielles.
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Le360 a tenté, en vain, de joindre par téléphone Mustapha Ramid. Considéré comme un trublion par certains milieux, il a préféré, comme il le fait toujours, utiliser le réseau Facebook pour un dialogue indirect au lieu de s'afficher directement et publiquement sur la scène politique et médiatique.
En février dernier, il est revenu sur sa décision de démissionner du gouvernement, assurant y avoir renoncé sur demande du roi Mohammed VI. Il avait alors expliqué que sa décision avait un lien avec son état de santé. Le dirigeant islamiste avait, en effet, subi à cette époque deux lourdes opérations chirurgicales.
Au dernières nouvelles, la direction du PJD affirme n'avoir reçu aucune notification de la part de son "idéologue" et avocat, Mustapha Ramid.