Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) vient d’être secoué par trois démissions déposées par trois cadres du parti dans la province de Kénitra, en guise de protestation contre l’absence de démocratie interne et la politique des coulisses qui prévaut dans leur ville, annonce le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 17 novembre. Il s’agit, selon le journal, de Aziz Kermat, ancien parlementaire et président de la branche interne au sein du groupe PJD, de Rkia Ramid, ancienne parlementaire et avocate au barreau de kénitra, ainsi que de Abdelhak Bachri, tous trois démissionnaires de leurs postes de responsabilité, en dépit des interventions d’un ancien ministre au premier gouvernement Benkirane. Ayant attendu la fin des élections, les démissionnaires ont accompagné leur décision d'un rapport qu’ils ont adressé au secrétariat général du PJD et où ils portent à sa connaissance les raisons qui les ont poussés à se retirer. Dans une déclaration accordé au journal Assabah, Aziz Kermat a indiqué qu’il ne sentait pas bien au sein du secrétariat provincial. «J’attends la réaction du secrétariat général à ce sujet», a-t-il déclaré, sans plus d'explications. Le journal avance que dans ce contexte beaucoup d’autres grosses pointures du PJD–kénitra risquent d'emboîter le pas aux trois démissionnaires. Assabah estime également que le secrétaire régional du PJD dans la région du Gharb-Cherarda-Bni Hsen, Ahmed Hiqi, gendre de Rebbah, aurait sans doute aussi présenté sa démission sans l’intervention personnelle de Abdelilah Benkirane qui l’avait installé en tête de liste à Sidi Kacem.
Par Mustapha Nouri
Le 16/11/2016 à 21h30