Le congrès national du PJD, parti qui dirige le gouvernement, s’est achevé, dimanche 10 décembre, sur l’élection de Saâd-Eddine El Othmani au poste de secrétaire général du parti islamiste.Assabah, dans son édition de ce lundi 11 décembre, affirme ainsi que Abdelilah Benikirane est reparti les mains vides. Car, contrairement aux vœux de certains de ses partisans, le secrétaire général sortant n’aura pas même le droit de siéger au sein d’un conseil des sages. Une structure que des dirigeants comme Habib Choubani, souligne le quotidien, voulaient mettre en place pour ménager l’amour-propre de Benkirane et, éventuellement, celui d’autres figures de proue du parti de la Lampe.
Rappelons que les partisans de Benkirane ont fait des pieds et des mains pour pousser le Congrès national à amender l’Article 16 des statuts internes du parti, en vue de permettre au secrétaire général sortant de rempiler pour un troisième mandat.Aujourd’hui, avec l’élection d’El Othmani au poste de sécrétaire général, on perpétue une tradition qui veut que le SG du parti soit en même temps le chef de l’Exécutif.
Avec les décisions du Congrès national du PJD, la page Benkirane est tournée.Quant à El Othmani, il devra gérer, dans les prochains jours, un remaniement ministériel qui pourrait apporter plusieurs surprises.Il sera question de remplacer quatre ministres, deux PPS et autant de Harakis. Et, selon plusieurs sources, ce remaniement risque de chambouler la composante de l’actuel Exécutif.